01 / 1998
L’objectif du projet :
Le réseau civique Iperbole/Internet a été lancé en 1995 par la municipalité de Bologne en Italie. Il concerne la ville et sa banlieue (44 communes sont déjà reliées), soit 900 000 habitants. L’objectif est de favoriser l’utilisation d’Internet en vue de développer de nouveaux rapports entre l’administration et la société civile, et entre les citoyens eux-mêmes. Il s’agit de mettre à disposition des habitants, des associations, des écoles, des entreprises et d’autres administrations, un moyen de communication moderne afin de faciliter l’accès à des informations, des services et d’offrir de nouvelles possibilités de dialogue avec l’administration. Une autre manière d’être à l’écoute des attentes, des réclamations, des propositions de chacun et de favoriser ainsi la transparence et la participation au processus de prise de décision. Ce réseau local public se veut l’instrument d’une véritable " télédemocratie ". Les services branchés sont tous ceux qui ont vocation à recevoir le public et leurs requêtes : circulation, environnement, immigration, culture, information et communication, relation avec la presse, services sociaux, éducation, cabinet du maire, contrôle de gestion, santé, musées, quartiers, habitat, planification...
La mise en ouvre du projet :
L’administration locale distribue des accès gratuits à Internet à tous ceux qui en font la demande. Les bénéficiaires de cette offre dispose alors :
- d’une boite aux lettres électronique pour la correspondance privée et municipale,
- d’un accès à des groupes de discussion des citoyens, d’associations ou de la ville - on en trouve plus de 35 sur des sujets divers tels que : la circulation, la planification urbaine, le transport, les problèmes sociaux, la culture, l’environnement...
- d’un accès aux informations municipales,
- d’un libre accès au réseau mondial.
Cette offre est complétée par la mise en place d’accès à l’internet et au multimédia dans des lieux publics afin que tous ceux dépourvus d’ordinateur ou de modem puissent accéder à l’internet. Il en existe une trentaine et il est prévu d’en ouvrir beaucoup d’autres. Ils sont installés dans des : bibliothèques, centres de jeunesse, centres commerciaux, mairies, médiathèques... et sont accessibles après réservation pour une heure par jour et par utilisateur. L’idée est alors d’offrir à tous les citoyens la possibilité d’appréhender les nouveaux outils de communication, afin d’augmenter l’alphabétisation, l’instruction, promouvoir la connaissance, la formation, l’emploi et encourager par la pratique d’un dialogue la construction d’une démocratie numérique. La ville est le fournisseur d’accès pour les habitants, son serveur contient une somme toujours croissante d’informations sur ses activités et ses projets. Un logiciel d’analyse de contenu simplifie la procédure de recherche : à partir de la demande formulée, il se charge de trouver le service approprié. La municipalité propose également d’héberger gratuitement des pages Web sur son propre site en vue de favoriser la création d’associations et de certains organismes.
Les résultats :
En Juin 1997, il y avait plus de 9 000 utilisateurs individuels, 700 organismes -privés et publics-, 63 écoles, 130 services municipaux... A cette date l’état des listes d’attente permettait d’estimer pour la fin de l’année 1997 un total de 15/16 000 abonnés, soit un rythme de 40 abonnements par jour.
Le coût de l’opération est de 2, 5 millions de francs par an. Pour ce type d’opération, tous les logiciels sont utilisables mais la ville a passé un accord avec Microsoft pour diffuser gratuitement Explorer 3.
Le 22 janvier 1997, le réseau civique Iperbole/Internet recevait le prix " Bangemann Challenge " qui récompense le projet européen le plus novateur pour une Administration du secteur public en ce qui concerne le développement de la société de l’information.
Avec le réseau civique, la municipalité est partenaire dans plusieurs projets européens qui développent des applications et étendent ce système à différents domaines : le tourisme, la téléformation, la téléconférence...
On dénombre, à Bologne, environ 12 000 " visiteurs télématiques " par jour, 50
sont italiens, 40
sont européens et 10
viennent du reste du monde et principalement des Etats-Unis.
ville, technologie de l’information et de la communication, développement local, diffusion des techniques, collectivité locale, multimédia, appropriation de technologies
, Italie, Bologne
Texte original
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