02 / 1997
Nombre d’entreprises industrielles sont confrontées au manque de personnel qualifié. C’est pour combler ce manque que Renault, le Ministère du travail de l’emploi et de la formation et des agences de travail temporaire ont décidé de développer une formation pour de jeunes demandeurs d’emploi. L’objectif de ce projet est de développer leurs chances d’intégrer le monde du travail.
L’objectif part d’un constat établi :
- le travail par intérim est une voie possible d’insertion. Il permet aux jeunes d’acquérir une expérience professionnelle et d’apprendre les différentes ficelles de leur métier.
- les entreprises industrielles sont régulièrement confrontées au manque de personnel qualifié. L’évolution des techniques fait naître de nouveaux profils de poste.
Un travail commun entre le Ministère de l’Éducation et Renault permet la mise en place d’un CAP d’exploitant d’installations industrielles. La multiplicité des enseignements qui sont mis en place donne aux jeunes un accès à l’industrie en général (automobile, mais également agro-alimentaire, la verrerie... etc.).
Il s’agit non seulement de donner aux jeunes un profil professionnel mais, également, de leur enseigner un savoir-faire. Ils effectuent leur stage au sein de Renault Industrie encadré par un " tuteur ", un salarié de l’entreprise.
L’entreprise automobile ne peut pas et ne cherche pas à garder les jeunes à la fin de leur stage. Pour eux l’accès à l’emploi se trouve simplifié par les entreprises d’intérim. Le jeune entre dans le monde du travail et acquiert une expérience au fur et à mesure des missions qu’on lui propose. 60
d’entre eux ont ainsi été placés définitivement.
Les bénéficiaires de cette formation ne sont pas uniquement les jeunes. Les tuteurs en les accompagnant dans leur formation ont acquis de nouvelles compétences qui donnent à l’entreprise un dynamisme indéniable.
Sur un tout autre plan, Renault favorise le départ de salariés qui souhaitent créer leur propre affaire. L’entreprise bénéficie ainsi d’un vivier non négligeable de personnes formées et compétentes. Jusque maintenant 21 entreprises ont été créées soit 44 emplois.
jeune, lutte contre le chômage
, France
De manière générale, c’est le manque de personnel qualifié qui a motivé Renault à mener à bien ce projet. L’enseignement et la formation des jeunes en milieu industriel doivent sans nul doute être revalorisés. Les jeunes sans qualifications acquièrent un savoir-faire et une reconnaissance de celui-ci par leur rapide entrée dans le monde du travail.
L’association de nouvelles entreprises à ce projet favorise la multiplication des lieux de formation et la diversité des enseignements. Elle développe également les possibilités de formations complémentaires.
Ce projet fait singulièrement ressentir le fossé qui sépare le monde du travail et l’école. Le manque que ressent l’entreprise et l’urgence à le combler est la véritable motivation de ce projet. Les formations et plus particulièrement l’école ne semblent pas capables de devancer, faute de contacts, les attentes des entreprises. Ce projet a ceci de positif : il réussit à associer ces deux mondes si loin l’un de l’autre.
Cette fiche a été réalisée à partir d’un ensemble des textes de L’Alliance pour la Citoyenneté des Organisations.
Rapport
LIBERT, Bruno; DUBOIS, Marie France, ACO=Alliance pour la Citoyenneté des Organisations; Pour plus d'informations contactez la Régie Nationale des Usines Renault - Usine Georges Besse 5908 DOUAI Cedex, tel. 03 27 93 93 93