Le téléphone au service des créateurs d’entreprises
l’expérience du centre téléphonique d’Epicéa en 1995
07 / 1998
Presque 300 000 entreprises sont créées chaque année en France.
Or, selon l’ANCE, (soit l’Agence Nationale pour la Création d’Entreprises)qui a labellisé plus de 600 points chances pour l’accueil et l’accompagnement des créateurs d’entreprises, seuls 20% des créateurs d’entreprises ont accès à un prêt bancaire classique.
D’où l’idée d’Epicéa de créer un centre téléphonique d’information et d’orientation sur les financements de proximité.
382 organismes de financement de proximité ont été repérés en juin 1994 par la Fondation pour la Progrès de l’Homme et ont fait l’objet de description au sein d’un inventaire détaillé. Avec ce premier document de base, un ordinateur et un logiciel de bases de données, et enfin 2 opérateurs à mi temps, s’est développé le centre de renseignements téléphoniques. 1391 appels ont été enregistrés en 1995 pour un coût évalué à 125 frs par appel, financés en partie par des partenaires privés et en partie par les pouvoir publics.
La conversation téléphonique permet non seulement de diffuser des conseils et des contacts auprès des créateurs qui ont appelés, mais aussi de bien les connaître et en particulier d’avoir une vue particulièrement fine de leur besoin en financement.
Mots-clés
création d’entreprise, crédit solidaire, service de proximité, financement alternatif, accès au crédit, télécommunications, initiative économique
, France
Commentaire
Ce document de travail est en fait le bilan de la première activité du centre de renseignements téléphoniques et la synthèse de ses perspectives d’avenir.
Les créateurs d’entreprises ayant sollicité l’Epicéa ont fait l’objet d’analyses qualitatives - qui sont les créateurs? pourquoi certains sont en difficultés temporaires de trésorerie? ... - et quantitatives - taille des entreprises, statut juridique, types de projets, répartition régionale, ...
Le développement du service téléphonique est envisagé avec les hypothèses de la régionalisation, de l’élargissement du champ d’information, d’un suivi personnalisé des créateurs, de la création d’un service minitel ou d’un service électronique.
Bien sûr, se pose aussi le problème de la pérennité de l’opération et donc des pistes à mettre en place pour assurer l’émergence de fonds propres.
L’expérience est intéressante et de nombreuses personnes ont pu bénéficier d’un réel apport lors de la phase difficile de recherche de financement.
Toutefois, le document de travail lui même est réduit au "bilan d’activités" alors qu’on aurait pu souhaiter plus d’informations sur la nature et le fonctionnement des organismes de financement de proximité, plus de témoignages et d’analyse de réussites et d’échecs.
En fait, le titre du document "le téléphone au service des créateurs d’entreprise" ne laisse pas supposer que le champ d’action se limite aux conseils pour l’octroi de prêts "solidaires". On reste alors un peu sur notre faim.
Par contre, on est convaincu de l’utilité de cette action, et curieux d’en connaître la suite; on espère vivement qu’elle puisse se développer avec les outils plus modernes de communication et répondre ainsi de façon encore plus efficace aux futurs entrepreneurs à la recherche de partenaires financiers.
Source
Livre
FPH, Le téléphone au service des créateurs d'entreprise, FPH in. Document de travail, 1996 (France), n° 83
GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - France - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr
