02 / 1998
Le CADU est né en 1993 de la volonté des maires africains sous l’impulsion de celui de Dakar Mamadou DIOP.
Parmi ses objectifs, on peut noter le montage de projets et la recherche de financement. Pour les animateurs qui du reste sont au nombre de cinq (5), c’est un moyen de créer une synergie entre les populations et les collectivités locales.
A son actif, il y a eu l’encadrement de trois (3)projets (2 en teinturerie et 1 pour le reboisement)financés par le Programme Micro-Réalisations du Fonds Européen de Développement à hauteur de près de 7. 500. 000 FCFA.
Le CADU veut s’impliquer activement dans la recherche de solutions pour la collecte des ordures ménagères qui pose problème dans la capitale Dakar qu’on peut constater de visu. Il incite les structures de base à prendre des initiatives pour rendre propre la Ville et en général dans l’économie populaire urbaine.
Des antennes existent au Mali, au Togo, en Mauritanie et au Congo (République)et la porte n’est pas fermée. Cependant, elles sont en veilleuse faute de moyens. Le partenariat avec la Coopération Belge a été relancé sur un projet de 400. 000. 000 FCFA.
Pour le programme prioritaire de génération d’emplois du Fonds Européen de Développement, le Centre Africain du Développement Urbain travaille en collaboration avec les Parcelles Assainies et le Village de Yoff. Il a animé aussi pour le compte du programme de gestion et de Développement Urbain, cinq (5)séminaires de formation pour des agents municipaux.
L’un des chantiers thématiques pour l’année 1997 s’articule sur la police et la justice de proximité. Le Centre Africain de Développement Urbain prépare activement le forum africain sur la sécurité appuyé en cela par le forum français. En effet, la violence urbaine et la délinquance se développent très rapidement accentuées par le nombre grandissant des quartiers spontanés ou flottants et surtout l’exclusion sociale qui en découle. La corruption est là. Elle mine nos sociétés africaines. La crise amène son lot de fléaux et les besoins sont insuffisamment satisfaits car la démographie est galopante. Les ressources humaines de même que celles financières ne permettent pas une prise en charge des préoccupations du moment : construction de poste de police, dotation en matériel, éducation civique, etc.
développement urbain, collectivité locale, violence, mobilisation des habitants
, Afrique, Sénégal
Seulement, la participation financière des africains à ce projet n’est pas tellement visible. Ce qui fait dire aux animateurs que le continent noir doit rompre avec la politique de la main tendue si nous optons pour la durabilité des actions. La conviction des dirigeants repose sur le fait que les ONG doivent laisser l’initiative à la base et que les récupérations négatives nuisent à la synergie possible entre élus-populations-organismes d’appui. Le sens de leur engagement s’entend par l’appropriation des projets par la base donc une meilleure organisation des associations communautaires pour qu’elles accèdent aux niveaux de décisions.
Cependant, sa tâche n’est pas toujours aisée. A part quelques activités génératrices de revenus et les cotisations des membres fondateurs qui du reste lui ont permis de faire face aux charges, cette structure d’intégration africaine veut diversifier ses sources de financement pour mieux répondre aux besoins combien importants du continent noir. Sa démarche sectorielle tend vers la globalité pour mieux couvrir l’Afrique. Ceci passe aussi par un engagement sincère de tous les partenaires.
Cette fiche a été réalisée au cours de la rencontre à Dakar qui a réuni en février 1998 des habitants, des élus, des techniciens des villes de onze pays d’Afrique (Ouest et Cameroun).
Texte original
CADU (Centre Africain de Développement Urbain) - BP 15339 Dakar - Fann Sénégal, Boulevard du Sud, Villa n°9 Dakar - SENEGAL - Tel. : 221 824-61-82. - Sénégal