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Campus européens de l’environnement

Yolanda ZIAKA

07 / 1993

Les Campus Européens de l’Environnement sont organisés sous l’égide et avec l’aide de la Commission des Communautés Européennes (Direction Générale de l’Environnement)par les autorités territoriales de plusieurs régions en Europe (neuf pour l’année 1990, quinze pour l’année 1991). Ils s’adressent à des étudiants européens dans les disciplines liées à l’environnement. Les étudiants sont accueillis pour une période de 15 jours à un mois par les pouvoirs locaux de la region concenée, logés souvent chez l’habitat, intégrés dans une équipe pluridisciplinaire formée par des étudiants de divers pays et encadrés par des universitaires. Ils participent à des projets locaux liés à l’environnement comme p.ex. le programme environnement des quartiers dégradés d’Anvers, l’appui à une coopérative de pêcheurs irlandais pour réaliser un inventaire écologique, l’élaboration d’un plan local de mise en valeur du paysage dans une région rurale au Portugal. Les Campus sont gratuits : les organisateurs prennent en charge la nourriture, l’hébergement, les déplacements liés à l’activité, les frais d’animation. Les Campus comportent un programme hebdomadaire d’étude de terrain de 30 heures minimum. Les étudiants participent à la vie locale, vivent dans les conditions de la population et un programme de découverte et d’animation leur est proposé. Le choix des canditats se fait en fonction de leur C.V. (travaux et stages réalisés).

Pour l’année 1991, le Campus qui s’est déroulé en Grèce proposait la participation à une étude, menée par les élus de la region de Sitia (Crête), autour d’un plan de protection de l’environnement pour cette région. Les thèmes proposés étaient : -l’étude d’un plan de valorisation touristique fondé sur la découverte de la nature, -la gestion des terres en friche et la lutte contre l’érosion, -la gestion des déchets. Ce Campus était organisé en 1991 pour la deuxième année consécutive. Aux Pays-Bas, le Campus qui s’est déroulé en Dordrecht proposait l’étude d’un plan global d’amélioration de l’environnement urbain. Il portait sur les techniques alternatives de construction, les problèmes d’énergie et d’eau, l’implantation d’entreprises et de serveces liés aux activités de l’environnement. En Italie, à la province de Bari, le Campus proposait l’étude des intéractions entre les systèmes agraires et l’environnement, spécialement du point de vue de l’évolution des paysages. Ce travail a conduit à la mise au point d’un programme d’éducation à l’environnement (EE)dans l’enseignement agricole. En Belgique, à la Vallée des Deux Honnelles, les Campus 1991 faisait suite à celui du 1990 qui avait conduit à la formulation d’un projet de Parc Naturel dans cette vallée. En 91, le Campus proposait l’élaboration d’un projet de charte pour ce parc dans le domaine tourisme et environnement. Il s’agissait de la détermination du zonage des espaces naturels sensibles, la conception d’itinéraires de découverte et de produits de tourisme de nature, l’étude d’implantation de micropoles de développement touristique. En Belgique toujours, dans un quartier particulièrement défavorisé de l’agglomeration d’Anvers, à forte population immigrée, les étudiants ont participé à l’élaboration du volet environnement du programme de développement social urbain. Il s’agissait de l’introduction de la qualité dans les constructions (matériaux non polluants), l’aménagement d’espaces publics et l’intégration d’activités économiques dans la ville.

Mots-clés

éducation, environnement, protection de l’environnement, développement économique, décloisonnement des disciplines, éducation à l’environnement, loisir, montage de projet


, Europe

Commentaire

Les Campus de l’Environnement s’avèrent être une stratégie d’une efficacité formidable pour l’éducation à l’environnement du plus grand nombre de citoyens. En premier lieu, les étudiants acqiérent une formation sur le terrain basée sur une expérience concrète de protection de l’environnement. Ils présentent, en outre, un effet multiplicateur quand les étudiants participent eux-mêmes à l’élaboration de programmes d’EE. Le contact des étudiants avec la communauté locale qui les accueille permet qu’une sensibilisation à l’environnement se fasse en provenance et envers cette commuanuté. Ce n’est pas, enfin, de leurs moindres mérites que de permettre le rapprochement entre cultures et disciplines différentes, par la formation d’équipes multinationaux et pluridisciplinaires, à l’heure où la pollution n’a plus de frontières et du moment où l’environnement est par essence un sujet interdisciplinaire. Ils s’adressent pourtant à des personnes déjà sensibles à l’environnement et mériteraient d’être étendus à d’autres couches sociales.

Notes

Sources : 1)Annonces des Campus Européens de l’Environnement 2)Entretien avec le responsable du projet en Grèce du nord-ouest 3)Participation à des Campus en Grèce

Source

Littérature grise

COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, DIRECTION GENERALE DE L'ENVIRONNEMENT

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