La Banque Coréenne de Développement (KDB)a été créée en 1954 par l’Etat coréen pour financer la croissance économique et le développement industriel de la Corée (du Sud), "en conformité avec les politiques du gouvernement". La KDB a donc financé routes, barrages, centrales électriques mais également les complexes industriels, qu’il s’agisse de pétrochimie, de sidérurgie, de chantiers navals ou d’industrie de haute technologie. La KDB a donc fourni financements et assistance à travers des prêts à taux très favorables. Entre 1970 et 1980, les nouveaux prêts de la KDB se sont accrus de 30% par an. En tant qu’agent du gouvernement, la Banque a géré un Fonds d’investissement national ainsi qu’un Fonds de rationalisation industrielle. Elle a participé au capital de la société sidérurgique d’Etat POSCO ainsi qu’au capital de la Korea Electric Power Corporation.
La KDB a été en mesure de proposer des taux d’intérêt plus bas (de 3 à 5 points)que les taux des banques commerciales, dans la mesure où elle a réussi à se procurer des fonds à bon marché auprès de gouvernements étrangers et de fonds publics.
Plus récemment, en fonction des priorités gouvernementales énoncées dans le nouveau Plan Quinquennal de 1993, la KDB a appuyé à travers ses prêts des actions d’intégration dans la production de machines aussi bien que dans l’automobile, les chantiers navals ou l’électronique. En conséquence, la part du secteur manufacturier dans les prêts accordés est passé de 55% dans les années 1980 à 70% dans les années 1990. Depuis que la Banque a créé le premier Technology Development Fund en 1976, ses prêts pour le développement de la technologie se sont accrus régulièrement jusqu’à représenter 15% des nouveaux prêts en 1995.
La KDB se propose aujourd’hui de développer son appui aux industries de haute technologie et de forte valeur ajoutée tout en apportant un soutien aux activités intensives en connaissance et à haut risque.
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, Corée du Sud
Il s’agit d’un démenti très explicite à toutes les affirmations selon lesquelles le développement coréen a été le résultat du "libre jeu des forces du marché".
Articles et dossiers
Korean Development Bank Economic in. Industrial Focus, 1996/03 (France)
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