Mémoire du colloque de Montréal de 1993
10 / 1995
Le penser : c’est le thème d’un colloque sur l’éducation au seuil du troisième millénaire. Devant les dangers que représente la détérioration de l’environnement, l’éducation apparaît comme un moyen privilégié pour favoriser un changement de mentalité et contrôler les activités humaines qui compromettent l’équilibre de la nature. Mais l’objet de l’éducation à l’environnement dépasse largement l’enseignement de l’écologie.
Il relève de trois perspectives complémentaires :
- environnementale (protection, gestion et amélioration de l’environnement)
- éducationnelle, centrée sur le développement optimal des personnes et des groupes sociaux en relation avec leur milieu de vie partagé au sein d’un environnement global.
- pédagogique, centrée sur la mise en oeuvre de processus novateurs d’enseignement et d’apprentissage.
L’éducation à l’environnement nécessite une compétence éthique, qui implique un apprentissage de la décentration des attitudes personnelles et sociales, une révolution éthique qui affranchisse dès l’enfance de l’égocentrisme culturel et social.
L’agir, c’est une série de 20 fiches d’expériences. Le choix de leur sélection montre bien la diversité que recouvre l’éducation à l’environnement : diversité des cibles (adultes, enfants), des contextes (scolaire, professionnel, loisir...)des objectifs (nature, pollution, développement durable...)et des moyens (projets éducatifs, medias, formation, banques de données...). Les critiques les plus fréquentes quant à ces expériences sont les suivantes :
- la plupart des actions sont centrées sur la nature, sans référence à l’action de l’homme. Il y a confusion entre l’éducation à l’environnement et l’animation nature.
- la plupart sont axées sur une acquisition de compétences plutôt que sur un engagement et un changement de comportement
- de façon générale, la problématique des rapports homme-environnement ou science-technologie-société est absente
- les actions se cantonnent surtout à un public d’enfants, déchargeant les adultes de cette responsabilité.
Le penser et l’agir : c’est un ensemble de propositions de la FPH, une réflexion autour de trois axes :
- adaptation des formations, revalorisant les approches capables de saisir la complexité des systèmes bio-socio-techniques, d’approcher les dimensions historiques de la science et de son enseignement, de permettre collectivement d’imaginer une transformation totale du système éducatif.
- circulation de l’information, c’est-à-dire formation de médiateurs entre élaboration des connaissances et stratégies d’action, rupture de la hiérarchie entre connaissances fondamentales, connaissances appliquées et vulgarisation, développement d’une base d’information décentralisée, rigoureuse et privilégiant les expériences (système DPH ! )
- orientation des recherches pour engager de nouveaux défis et repenser le système de production et d’utilisation des connaissances.
éducation à l’environnement, pédagogie, recherche et formation, environnement
, France
Ce document est fait de trois parties de nature différente, dont le point commun est de constituer les premiers éléments proposés par la FPH pour faire avancer la réflexion sur le thème de l’éducation à l’environnement. Il comporte
- une analyse des conclusions d’un colloque qui s’est tenu à Montréal en 1993
- 20 fiches d’expériences sur l’éducation à l’environnement
- les propositions de la FPH soumises au programme Environnement du CNRS en mars 1994.
Compte rendu de colloque, conférence, séminaire,…
FPH=Fondation Charles Leopold Mayer pour le progrès de l'homme, Penser et agir pour une éducation à l'environnement., FPH, 1993/09 (France), N°41
GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - France - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr