Des thèmes à creuser
12 / 1993
Réhabilitation "évènement" ou amélioration en continu:
On ne termine jamais d’intervenir sur un site: tel semble bien être l’enseignement de l’histoire de Frais Vallon (13è arrondissement de Marseille). La notion de "réhabilitation permanente" renvoie à l’impact de la durée sur une cité (structurée avec le temps, spatialement et socialement). Un tel ensemble (30 ans d’existence, 5000 habitants)relève plus d’une problématique de ville que de "cité". La notion de réhabilitation s’y transforme en "amélioration continue": faire évoluer régulièrement la cité sans attendre une demande aggressive des habitants. 2 questions se posent alors: la gestion dans la durée (elle interpelle sur la programmation, le financement, les aides de l’Etat; une réflexion, en partenariat, s’impose); la continuité des acteurs (discontinuité du système de décision -changement des responsables- confrontée à la continuité de la réalité urbaine -image négative- et des habitants et leurs problèmes). La réorientation de l’action devrait au minimum intégrer les notions de mémoire et de continuité (celle-ci est à rechercher non dans les hommes mais dans les politiques suivies).
* De la politique de peuplement:
A côté de la commission technique interne à l’Agence, une commission de recours a été mise en place avec les représentants des associations de locataires: ceux-ci peuvent représenter ou rattraper des cas rejetés par l’office (un travail de définition des critères d’attribution a été mené conjointement en préalable). Les organismes sont confrontés à une dualité de gestion malaisée: dynamiser une cité et pratiquer une politique d’attribution non sélective. Le débat sur le peuplement renvoie à l’offre en logements. Son extrême rigidité (faiblesse de petits logements et surabondance de grands)conduit au déséquilibre de peuplement. D’où l’importance de la diversification de l’offre à l’échelle d’une agglomération.
* Le partenariat avec les habitants:
A Frais Vallon, des dispositifs d’échange se sont instaurés entre les deux principaux acteurs: l’office et les locataires. Le débat existe, l’espace public d’échange se maintient. Ce dispositif participe au diagnostic et alimente la réflexion. Ici, l’originalité de l’opération a suscité une démarche vers le tissu associatif: elle a généré la prise en compte par l’organisme de logiques différentes, à mettre en cohérence. Mais on peut voir une contradiction dans la volonté affichée de concertation et l’élaboration du projet urbain, porté par des intervenants extérieurs. A quel moment, donc, engager la concertation? De plus, si elle apparait comme un passage obligé en tant que méthode d’approche de la requalification d’un quartier, deux conditions y sont décisives:
- mesurer la représentativité des interlocuteurs (les vraies aspirations de l’ensemble des habitants doivent être reflétées);
- faire vivre l’échange dans la durée. Pour l’office HLM, c’est la pratique au quotidien qui peut faire sa garantie.
logement, logement social, réhabilitation de l’habitat, peuplement, concertation, participation des habitants
, France, Marseille, Bouches-du-Rhône
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Littérature grise
COUDRY, Béatrice, DIRECTION REGIONALE DE L'EQUIPEMENT PROVENCE ALPES COTE D'AZUR (DRE PACA); ATELIER REGIONAL RENCONTRE REHABILITATION PACA (France)
CEDIDELP (Centre de Documentation Internationale pour le Développement les Libertés et la Paix) - 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris, FRANCE - Tel 33 (0) 1 40 09 15 81 - France - www.ritimo.org/cedidelp - cedidelp (@) ritimo.org