español   français   english   português

dph participe à la coredem
www.coredem.info

dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

La collaboration avec les familles dans le cadre d’un foyer thérapeutique pour adultes sourds

Didier DONSTETTER

12 / 1994

Autant que possible, nous établissons un contact avec la famille dès la première rencontre avec le candidat demandeur de placement. Il nous paraît essentiel de connaître la demande, de comprendre les attentes et d’évaluer dans quelle mesure telle famille sera disponible dans l’accompagnement du processus de changement de leur enfant. Dès ce premier contact, nous établissons un "contrat de confiance" réciproque, mais en insistant sur les limites de notre rôle, en restaurant ou en confirmant le pouvoir des parents. Nous insistons pour qu’ils comprennent qu’aucune évolution ne sera possible si eux-mêmes n’y sont pas prêts. Nous fixons, dès lors, une période d’essai au terme de laquelle nous ferons ensemble l’évaluation de l’adéquation du placement.

Répondre au besoin de communication n’est pas "neutre" aux yeux des parents. La connaissance de la langue des signes est vécue par les parents, et à juste titre, comme possédant une dimension relationnelle chargée d’affectivité.

Comment minimiser donc le risque de malaise chez les parents devant notre double compétence, médicale, qui répond aux troubles associés, et relationnelle, affective, qui répond au besoin de communication. Nous refusons de répondre à leur demande de "dites-lui cela, vous le faites mieux que moi". Si nous voulons bien servir d’interprète, nous ne pouvons tomber dans le piège de formuler nous-mêmes certains énoncés.

Ces compétences sont très importantes à utiliser au cours des rencontres qui vont jalonner le processus de changement. La famille doit pouvoir se positionner par rapport à ces changements. Qu’elle les cautionne, les accepte ou développe des résistances, il est important que l’adulte sourd puisse prendre conscience de tout cela. Si les parents sont acteurs dans le processus de changement, ce passage sera beaucoup mieux vécu par le résident lui-même qui ne sera pas bloqué par le sentiment de trahir sa famille.

Ce mode de collaboration s’établit au cours de réunions programmées où la famille rencontre toute l’équipe ou la psychologue, seule ou en présence du psychiatre.

Mots-clés

communication, psychologie, santé mentale


, Europe, Belgique, Namur

Notes

GESTES Groupe d’Etude Spécialisé "Thérapies et Surdités"a organisé le troisième congrès international de l’ESMHD European Society for Mental Health and Deafnessà Paris en décembre 1994. La publication des actes est prévue.

Fiche rédigée d’après l’intervention de Patricia STRUYS, psychologue, la Bastide, 8 Avenue Vauban, Namur, 5000, BELGIQUE.Tel (32)81 74 54 55.

Source

Compte rendu de colloque, conférence, séminaire,…

STRUYS, Patricia, GESTES

GESTES (Groupe d’Etudes Spécialisé Thérapies et Surdité) - 8 rue Michel Peter, 75013 Paris, FRANCE. Tel/Fax 00(331)43 31 25 00 - France - gestes (@) free.fr

mentions légales