01 / 1993
Après 10 ans d’existence, le budget global de l’Association s’élève à 600 000 Frs en 1992. Depuis 1985, le budget n’a cessé d’augmenter. Les dépenses les plus importantes sont les salaires versés au personnel d’administration et aux artistes intermittents : le salaire de l’administratif est de 200 00 Frs environ, ceux des artistes de 380 000 Frs pour 2.000 heures environ d’animation par an. La somme correspondante aux autres charges externes est de 50 000 Frs et les achats correspondant aux fournitures d’atelier : 25 000 Frs.
La capacité d’auto-financement d’"Une ville se raconte" est relativement importante ; le produit de l’Association qui inclut les cotisations et les prestations de service couvre 50 % du financement global d’"Une ville se raconte", soit 300 000 Frs. L’autre moitié est assurée par les subventions (le montant des cotisations est équivalent à celui d’une institution socio-culturelle publique).
Les subventions d’"Une ville se raconte" sont de trois types :
- subventions dites de fonctionnement qui couvrent les frais d’administration et le salaire du personnel permanent.
- Les subventions dites affectées qui prennent en charge un projet précis sur une année.
- Les prestations, enfin, qui sont affectées grâce à la vente de produits : animations à intérêt social ou spectacles scolaires. Ces prestations sont souvent mentionnées à part des subventions proprement dites.
1/ En ce qui concerne les subventions dites de fonctionnement, la part la plus importante est assurée par la municipalité ; mais ces subventions stagnent depuis 6 ans.
Ensuite le principal subventionneur est le Fond d’Action Social lequel verse 50 000 Frs soit 25 % des subventions de fonctionnement. La politique du Fond d’Action Social à l’égard d’"Une ville se raconte" est menée en marge de sa politique globale, qui privilégie l’action d’alphabétisation, de formation et d’insertion (par exemple des cours de soutien après la classe)auprès des exclus et des immigrés. Les subventions importantes accordées à "Une ville se raconte" viennent cautionner la qualité du travail qui y est effectué.
2/ Le département et le Ministère de la jeunesse et des sports subventionnent des projets précis liés à la politique de la ville et/ou à la politique de projet d’établissements scolaires.
Il est attendu une augmentation (du double)des subventions du département pour faire face aux demandes de plus en plus nombreuses et au départ du théâtre du Campagnol en 1992, lequel théâtre assurait le financement en ce qui concernait la mise à disposition du lieu.
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, France, Châtenay-Malabry
Il est vrai que la gestion d’"Une Ville se Raconte" est saine et équilibrée : son auto-financement est important mais les frais d’administration en mangent une grosse part. On peut mettre en évidence un problème : les frais d’administration dépassent 30 % des frais de fonctionnement en général : les activités d’animation sont beaucoup trop importantes pour la capacité de fonctionnement.
Le dysfonctionnement est à mettre en lien avec un certain glissement des pratiques d’"Une Ville se raconte" vers une animation de type "prestation de service", lié à un phénomène de mode qui fait du théâtre un lobby culturel. De plus, l’aspect éducation populaire ne forme plus l’identité d’Une Ville se Raconte.
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