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dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Stratégie pour l’avenir de la vie

Pierre Yves GUIHENEUF

04 / 1993

Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), le WWF (Fonds mondial pour la nature)et l’UICN (Union mondiale pour la nature)estiment que la croissance économique actuelle a comme principales conséquences négatives :

- l’épuisement des ressources naturelles

- l’apparition de menaces globales (changement climatique, trou d’ozone, pollution)

- l’inégalité sociale et le fait que beaucoup vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Un développement durable doit permettre d’améliorer les conditions d’existence des communautés humaines en respectant les "capacités de charge" des écosystèmes. Ses principes sont les suivants :

. Respecter la communauté de la vie (tenir compte des besoins et intérêts des autres sociétés et des générations futures)

. Améliorer la qualité de la vie (santé, éducation, liberté, droits de l’homme, etc...)

. Préserver la vitalité et la diversité de la terre (préserver les processus écologiques, protéger la biodiversité, respecter les capacités de renouvellement des ressources)

. économiser les ressources non-renouvelables (pétrole, charbon,...)

Pour cela, des changements sont nécessaires à tous les niveaux :

. individuel (formation et éducation des comportements)

. local (plus de pouvoir aux collectivités et associations pour gérer leur environnement)

. national (créer un cadre favorable à l’intégration des politiques)

. international (forger une alliance mondiale).

Dans le domaine agricole, de nombreuses propositions sont formulées, en particulier :

. dans les pays déficitaires en ressources alimentaires, il faut réserver les meilleures terres pour l’agriculture, et éviter notamment de les utiliser pour la construction

. développer l’agroforesterie

. lutter contre l’érosion

. combiner agriculture et élevage

. améliorer l’agriculture pluviale, notamment par une utilisation d’engrais chimiques et organiques

. éviter l’abus d’engrais chimiques et règlementer l’usage de pesticides

. promouvoir la lutte intégrée

. conserver les ressources génétiques in situ et ex situ

. dans les pays riches, remplacer le soutien des prix agricoles par l’aide à la conservation des écosystèmes et à la protection de l’environnement.

Les investissements et incitations financières pourront être financés par :

- une réaffectation de 5 à 20% des dépenses militaires

- des investissements privés et des contributions de particuliers, d’ONG et d’entreprises

- une émission d’obligations "vertes"

- des droits et redevances supplémentaires sur les variétés créées, versées aux conservateurs de ressources génétiques

- des loteries et autres formes de collecte de fonds similaires.

Des instruments économiques permettent également de ménager les ressources. Ce sont :

- les taxes et impôts sur les ressources consommées (principe consommateur-payeur)

- la suppression des subventions encourageant des activités nuisibles (comme la déforestation)

- le dépôt de cautions par des firmes responsables d’activités agressives pour le milieu, remboursables après réparation des dégâts (après reboisement pour une industrie d’extraction du bois par exemple)

- les permis négociables ou quotas de pollution revendables.

Enfin, il est nécessaire d’inclure les coûts environnementaux dans l’évaluation des résultats économiques. Par exemple, le mode de calcul actuel du PNB ne tient pas compte de la dégradation des actifs naturels ou des coûts écologiques non compensés. De nouveaux indicateurs doivent être élaborés pour juger de l’efficacité des politiques de développement.

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