Projet de développement des Hauts du Val de Saône

En 1989, l’IFADMR est sollicité par un agriculteur et le responsable d’un centre de rencontres, tous deux désireux de mobiliser des acteurs locaux pour faire face à un manque de projets et d’animation locale. Après des contacts ponctuels autour de chantiers de jeunes, un travail est engagé à partir d’un "diagnostic impliquant" (recension des idées et des projets des habitants, état des lieux de la petite région, identification des réseaux actifs).

Une réunion de restitution a lieu en 1992, qui réunit une cinquantaine de personnes et permet de dégager des axes de travail prioritaires : tourisme rural, services à la population, agriculture, filière bois, insertion des jeunes. Des commissions sont alors constituées pour poursuivre la réflexion sur chacun des thèmes jusqu’à la formulation de projets. Certaines d’entre elles iront jusqu’à la réalisation d’actions concrètes.

Ce rapport d’activité, bilan provisoire d’une opération en cours, présente quelques enseignements tirés par l’IFADMR:

1)l’organisation en commissions s’avère peu opératoire. Les thèmes sont trop larges et les préoccupations des participants difficiles à harmoniser. L’IFADMR préconise d’organiser des groupes autour d’actions plus concrètes, de projets précis.

2)la question de la coordination des projets et de leur mise en cohérence s’est posée tout au long du travail. Pour y répondre, deux démarches parallèles ont été entreprises. La première a consisté à créer un groupe de coordination entre les commissions, chargé de faire circuler l’information. Un journal local a été diffusé dans ce but. La seconde démarche a consisté en la recherche d’un "projet global de territoire" élaboré par un groupe représentatif de la population et des élus (assisté d’un expert)et duquel pourraient découler une série d’actions concrètes.

3)l’IFADMR fait noter dans son diagnostic initial une apparente carence de projets dans la population locale, à relativiser par l’existence de "poches de dynamisme". De plus, les gens expriment des idées plutôt que des projets clairement formulés.

4)dès l’origine, l’IFADMR s’est positionné à la fois comme animateur des groupes et comme participant à la réflexion. Ce choix a permis de renouveler des approches et de surmonter certains clivages du milieu local. Il a aussi permis de développer des actions dans un domaine apparaissant crucial aux animateurs (celui de l’insertion des jeunes en difficulté)et qui n’avait pas été retenu comme prioritaire par la population locale.