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dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Quatre ans après l’intervention d’une équipe de volontaires en République Dominicaine, une mission d’étude retourne sur les lieux et évalue l’impact de l’action réalisée

Tom ROBERTS

05 / 1993

Quatre ans après le passage de l’ouragan David qui dévasta une partie de la république Dominicaine, une mission fut organisée par l’AUI afin d’étudier les possibilités d’une prévention à long terme afin de lutter contre les effets des cyclones.

Lors de cette mission, les deux volontaires (qui ne faisaient pas partie de l’intervention en 1979)ont pu noter l’image que l’équipe initiale avait laissée derrière elle.

Voici un extrait de leur rapport à ce sujet :

"Très vite, en visitant Sabana Largua, nous nous sommes aperçus que le souvenir de l’équipe était présent dans toutes les mémoires. Tous se rappelaient notre action, beaucoup citaient des noms et nous emmenaient sur les lieux précis. Certains nous montraient des cartes postales échangées depuis lors. Même les personnes arrivées après coup semblaient savoir qui nous étions.

Au début, la population choquée se cantonnait dans une attitude de méfiance à l’égard de l’équipe d’intervention "tombée du ciel" et ne parlant pas leur langue. L’équipe a, semble-t-il eu du mal à entrer en contact avec les leaders de la communauté et n’a pas cherché à rencontrer les professionnels du bâtiment.

Ce manque de coopération de départ a fait que les premiers efforts semblaient, pour les gens, être des pas dans le vide. Peu à peu, comprenant notre esprit de travail, la confiance s’est instaurée et, les relations s’établissant, notre présence a fortement consolidé la population dans l’effort de reconstruction qu’elle avait commencé.

Aujourd’hui des familles vivent dans les maisons redressées ou reconstruites par notre groupe. Certaines autres ont été démolies par la suite, pour être refaites entièrement avec les mêmes matériaux. Un couple de vieilles dames est cependant resté déçu, mais sans rancune, par une promesse d’aide non tenue. A en juger par les réactions 4 ans après, on peut dire que notre action a été positive ; plusieurs fois, elle a été exprimée en ces termes :

"Ils (les volontaires de l’AUI)sont venus pour travailler, pas comme certains autres."

Mots-clés

communication, développement culturel, évaluation, interdépendance culturelle, catastrophe naturelle


, République Dominicaine

Commentaire

Cet extrait pourrait apparaître comme de l’autosatisfaction. Mais plusieurs reproches sont à retenir, notamment l’absence de contacts avec les professionnels locaux... d’autant plus que le rapport présente ces derniers comme très motivés par l’apprentissage aux techniques de construction paracyclonique.

Le rapport souligne aussi la nécessité d’une formation des volontaires aux techniques de construction traditionnelles des caraïbes.

Il est aussi intérèssant de noter que les souvenirs se sont souvent basés sur les rapports humains entre la population et les volontaires. L’intervenant, venu "du ciel" a peut être eu quelques problèmes à établir le contact avec la communauté, mais l’expérience a montré que ce contact fut établi lorsque les volontaires n’étaient plus perçus comme des spécialistes étrangers largués par un hélicoptère U.S.

A noter aussi une soirée particulièrement arrosée et musicale dans le seul bar viable du village : un petit verre pour le volontaire mais un grand pas pour l’échange interculturel.

Source

Rapport

AUI=Action d'Urgence Internationale

AUI (Action d’Urgence Internationale) - Terrasses Montcalm, 1401 rue Fontcouverte, 34070 Montpelllier, FRANCE - Tél 33 (0) 4 67 27 06 09 - fax 33 (0)4 67 27 03 59 - France - www.aui-ong.org - info (@) aui-ong.org

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