08 / 1993
Les coopératives d’épargne et de crédit regroupent des classes sociales moyennes et pauvres et fournissent des crédits souvent réduits, mais dont les taux d’intérêt sont raisonnables et les échéances de remboursement bien adaptées. par une politique de crédit à la commercialisation, le secteur coopératif touche aujourd’hui l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce.
Créée par un groupe de 250 femmes, en 1963, qui voulaient mettre en commun leur épargne et se faire du crédit, la coopérative San Francisco de Ambato (4ème ville du pays)comprend actuellement 40’000 membres et travaille dans trois provinces du centre du pays. En plus du crédit, elle fournit des services médicaux et éducatifs ainsi que des magasins.
En général, elle accorde ses crédits à des individus mais vise aussi les groupes formels et informels. Elle essaie de stimuler l’épargne et de valorise le capital par ses taux d’intérêt. Mais son pricipal objectif est de se rapprocher de ses membres sur le terrain afin de déterminer avec eux leurs besoins réels en crédit et en formation. Elle s’investit aussi dans le domaine ds crédits plus complexes qui prennent en compte la planification de l’investissement, l’appui technique et la commercialisation des productions artisanales.
Pratiquement, la démarche d’accès au crédit se déroule comme suit : un membre dépose un fonds qui reste en gage pendant un mois, il obtient ensuite un prêt de quatre fois la valeur de son épargne bloquée. Pour un montant allant jusqu’à 800 US$, il doit donner des garanties personnelles et pour un montant supéfieur, la coopérative exige des hypothèques ou un gage en équipements industriels. Avec un taux d’impayés de 5%, les mauvais remboursements sont insignifiants.
La coopérative bénéficie, en outre, d’une garantie RAFAD de 50’000 US$ qui lui permet, en outre, d’accorder des crédits d’un montant double à celui de cette garantie, en priorité pour des crédits productifs destinés à créer suffisamment de valeur ajoutée pour favoriser une durabilité des emplois ainsi créés. La raison d’être de cette garantie est que par nature la rotation des crédits est moindre dans le secteur productif que dans le commercial. Il convient enfin de relever que cette coopérative n’a perçu pour l’instant aucune aide directe sous forme de subvention. La rigueur de sa gestion permet son développement.
crédit, garantie bancaire, financement alternatif
, Équateur
Les coopératives d’épargne et de crédit ont une double nature : mouvement populaire (parfois massif)et institution financière reconnues selon les pays par la loi bancaire.
Les membres des coopératives sont directement associés aux orientations, au fonctionnement de ces institutions, même si leurs apports sont modestes. Elles gardent souvent un profil (trop)modeste.
Compte-rendu, publié sous le titre : "Le financement alternatif : le cas des micro entreprises et des associations de producteurs des pays andins", d’un séminaire qui a eu lieu à Quito, Equateur, en octobre 92.
Compte rendu de colloque, conférence, séminaire,…
GAIBOR MORA, Miguel, RAFAD=RECHERCHES ET APPLICATIONS DE FINANCEMENTS ALTERNATIFS AU DEVELOPPEMENT; SOS FAIM, SOS FAIM, 1993/10 (Belgique)
RAFAD (Recherches et Applications de Financements Alternatifs au Développement) - 1 rue de Varembé, P.O. Box 117, 1211 Genève 20, SUISSE - Tel (19) 41 22 733 50 73 - Fax (19) 41 22 734 70 83. - Suisse - www.rafad.org - info (@) rafad.org