Datant de 1964, ce sont 805 logements pour une dizaine de barres sans balcons, des parkings, un LCR (Local Collectif Résidentiel). Des noms de rues champêtres pour une réalité de ZUP au coeur d’un périmètre de DSU. Des chefs de famille souvent jeunes, à faibles revenus, une sur-occupation des logements, un fort taux de chômage, etc. La population est constituée pour une part notable de gens venus de bâtiments réhabilités ailleurs; ils n’y ont pu faire face aux augmentations de loyer.
L’ensemble est géré par 3 offices HLM distincts. Chacun a son propre tempo. Les appartements ont été peu entretenus. En 1986, des études préparatoires révèlent des besoins importants. Un tel entretien du patrimoine contraint à une réhabilitation prenant en charge des travaux ordinaires qui auraient pu être réalisés progressivement. Par son ampleur, elle devient un véritable événement. Elle croise, de plus, un "projet urbain" municipal : mieux desservir le quartier et réaménager les espaces extérieurs. Les divers partenaires prennent alors conscience de la nécessité d’un programme cohérent. En 1989, l’association syndicale des propriétaires fait le choix d’un paysagiste. 3 ans plus tard, l’avis des locataires est donc à solliciter à nouveau. Ceci n’est pas toujours bien perçu. Qu’en est-il en effet des volontés de cohérence qu’affiche une multiplicité d’acteurs quand se pose pour chacun la question des processus de décision ? Avec les habitants le dialogue est complexe (comment leur demander leur avis ? A quel niveau ? Du détail des aménagements jusqu’aux procédures plus larges ?). Les responsables des offices semblent se rendre compte de leur statut de "prestataires de services" face à un public à considérer davantage comme un ensemble de "clients".
Les résidents sont cependant désabusés quant à la portée réelle de leurs avis. Outre la difficulté qu’il y a à se détacher des préoccupations quotidiennes pour s’engager dans la concertation, la situation souffre des longs mois qui séparent enquêtes et réalisation des travaux. Et ceux-ci "traînent" fréquemment...La concertation semble souvent se limiter à de l’information. La représentativité des associations de locataires finit par être ocntestée. On perçoit là comment une médiocre information, mal relayée sur le terrain, peut avoir des conséquences sur la perception d’une réhabilitation et le niveau de satisfaction. Les interventions, différenciées ici selon les offices de rattachement, sont apparues obscures. De l’ordre de 50% (mais compensée par des aides), l’augmentation des loyers a été relativement bien acceptée malgré beaucoup d’inquiétude initiale (les taux projetés variaient selon les offices). La réalisation des travaux, la qualité des matériaux donnent prise à des avis mitigés. On retire de tout cela l’impression d’une concertation compliquée dont les enjeux sont restés flous pour les habitants. Lorsqu’on les interroge, ils déclarent ne pas avoir la sensation de se connaître mieux. A l’occasion d’une simple réhabilitation, que l’état du bâti rendait nécessaire, ne demande-t-on pas à ces résidents, comme à tous ceux des quartiers situés en DSU, de faire la preuve d’une implication et d’une vie relationnelle d’une qualité rare, aujourd’hui, dans la société globale ?
vivienda, vivienda de intéres social, rehabilitación del medio, ordenamiento urbano, concertación
, Francia, Vaulx-en-Velin, Rhône-Alpes
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’habitat et de la Construction du Ministère de l’equipement, du Logement et des transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04.
Documentación gris
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DU RHONE (DDE 69); GROUPE LOCAL D'EVALUATION DE LA REHABILITATION DE LYON (France)
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