L’utilité de la concertation n’est pas à démontrer. Mais cela reste incantatoire; elle reste souvent un prétexte, un trompe l’oeil. La maîtrise de la discussion avec les habitants, qu’ils soient sensibles ou non, pose problème. Et c’est la volonté de tous qu’il faut mobiliser. La mesure du professionnalisme de toutes les parties en présence est à prendre : les résidents et leurs relais, les élus et leurs services.
Dans le processus de la réhabilitation, on réclame un effort supplémentaire de la part de la population défavorisée. Mais il y a leur décalage avec la culture dominante, les différences de représentations. La réaction, souvent, est le repli sur soi. Alors qu’elles ne sont vraiment reconnues par personne (ceci est sensible, notamment, à travers l’absence d’entretien), ces populations sont poussées à l’implication. Comment les remobiliser, alors que les "temps" sont si distincts ? Les jeunes sont à la croisée des chemins, ils constituent des points d’appui possibles. Il faut, pour eux, reconstruire une image de référence.
Pour une véritable prise en compte des résidents, la reconnaissance passe par la gestion rapprochée de toutes les institutions (organismes HLM, municipalité, travail, cadres d’insertion, etc.)
Dans les limites d’une enveloppe donnée, il faut pouvoir s’interroger sur les choix du locataire concernant son logement. Pour qu’il se l’approprie en le personnalisant. Pour faire évoluer la monotypie.
Le souci concernant la "charge logement" pour le locataire est essentielle, mais une réhabilitation ne doit pas être menée de façon trop restrictive. Une souplesse est nécessaire pour s’adapter aux demandes personnalisées.
Dans le cas de populations difficiles (PSR)un travail préparatoire de fond est à mener pour les revaloriser socialement. Mais cette action n’est pas à l’échelle de temps du chantier (le temps des techniciens de la réhabilitation et celui des locataires sont distincts). "Réhabiliter" la population, la réconcilier avec elle-même et au regard des autres : cet aspect de travail social est un préalable mais pose des problèmes de méthodologie.
Se concerter est nécessaire car chaque partie en présence nécessite le regard des autres; aucune ne maîtrise à elle seule la totalité du contexte. Mais cet échange doit porter sur de véritables objets. Elle est, sinon, vide de sens. Dans une telle logique et pour rendre possible l’expression des besoins, on ne doit pas chercher à éviter systématiquement les conflits.
La représentativité des locataires pose un problème de temps : il en faut pour maîtriser le sujet et pour faire l’apprentissage de la parole. De plus, on ne peut faire de choix qu’avec une idée relativement claire des conséquences qu’ils induisent.
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, Francia
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’habitat et de la Construction du Ministère de l’equipement, du Logement et des transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04.
Documentación gris
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DES YVELINES (DDE 78); GROUPE LOCAL D'EVALUATION DE LA REHABILITATION DES YVELINES (France)
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