Au Canada, un programme d’intégration des jeunes dans la société

Diplômé en sciences politiques, Sterling Lambert est titulaire d’un deuxième cycle de Recherche en développement et économie solidaire. Il a suivi de près l’étude menée par Jeunesse Canada-Monde sur la place des jeunes aux différents niveaux du pouvoir. Cette étude parvenait au constat suivant : les jeunes sont sous-représentés dans la plupart des assemblées ayant un pouvoir décisionnel. De plus, si un conseil d’administration décide d’intégrer un jeune, il va rapidement se trouver démuni face à ses attentes. Ce manque de préparation va se solder la plupart du temps par le départ du jeune. Fort de ces enseignements, Jeunesse Canada-Monde a décidé d’émettre des recommandations sur l’intégration des jeunes et engagé deux personnes pour créer un atelier de formation, destiné aux organismes sociaux qui en faisaient la demande. Il s’agit de former, dans chaque grande ville, des animateurs convaincus de l’importance de la démarche, ainsi que des coordinateurs et des bénévoles. Toutes ces personnes s’occupent en parallèle de dynamiser le réseau.

Fin 1998, la perte du financement gouvernemental oblige le coordinateur à abandonner les villes de Vancouver, Ottawa et Toronto pour se recentrer sur Montréal. Là, l’équipe, cette fois financée en partie par l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire de la Fondation Charles-Léopold Mayer, se reconstitue. Cinq personnes mettent désormais leurs compétences respectives (économie, informatique, administration, sciences, cinéma) au service de l’intégration des jeunes. En octobre 2000, le Parlement des jeunes de Sydney (Australie), est l’occasion de mettre en avant toute une série d’actions. Un modèle de rationalisation des démarches, dans lequel l’engagement social est valorisé par le partage d’exemples concrets, est élaboré. Des échéances permettant de concrétiser le projet de base sont également fixées. Le suivi et l’évaluation du projet sont en cours aujourd’hui, mais un premier bilan positif peut déjà être fait. Une quarantaine d’organismes ont reçu l’atelier. Et les programmes des universités d’été dans le domaine social ont également été touchés.