Contexte
Le PPDU, en 2000, prévoyait de développer la citoyenneté des jeunes à Tombouctou avec l’appui de la Mairie et d’une fédération de Jeunes.
Récit
Après un démarrage tardif lié aux difficultés rencontrées pendant le changement de partenaire local et pour mobiliser les jeunes déçus par beaucoup de promesses politiques, il fallait financer les activités des associations de jeunes. Après une sensibilisation des associations par des rencontres, des interventions radios, des informations dans les écoles, la création d’une permanence à la Mairie, les critères pour avoir droit au financement ont été communiqués : condition d’âge : 15 à 35 ans.
Activites retenues : Culturelles, sportives, artistiques, économiques, la formation, l’animation, assainissement.
L’association porteuse du projet doit participer financièrement jusqu’à 10 pour cent du montant demandé, elle doit également payer 1 000 F de frais d’adhésion et 2 000 F de cotisation annuelle. Un comité de présélection composé d’un représentant de la Mairie, de la CONAJM, la cellule d’appui (volontaire français et l’animateur du projet), vérifie les critères.
Le comité de pilotage, composé des partenaires signataires du protocole d’accord du programme qui sont : La Mairie, l’AFVP, LLSI, la CONAJM, décide du financement des projets soumis par les jeunes pour un montant de 90 pour cent sur lequel 80 pour cent est directement versé.
Le comité de suivi composé des mêmes éléments de la présélection vérifie la réalisation des activités financées et ordonne le payement des 10 pour cent retenus sur présentation d’un rapport.
Il faut noter que les associations contestent la retenue des 10 pour cent prétextant que c’est un manque de confiance.
La première année (03), trois projets ont été financés et une mission locale jeunesse a été créée.
La deuxième année 24/50 projets associatifs ont bénéficié de l’appui d’où les jeunes progressivement reprennent confiance et se responsabilisent par la réalisation de leurs propres initiatives.
Leçons à tirer de l’expérience du PPDU depuis 2000 :
1) Il est possible de négocier avec la Mairie qui reconnaît les jeunes comme acteurs de développement de la ville et non comme adversaires politiques.
2) L’expérience montre que les jeunes sont capables de réaliser des activités de développement : maraîchage, assainissement, activités artistiques, culturelles, socio-éducatives, formation et animation. 24 associations d’une dizaine de jeunes chacune sont devenues actives.
3) Le partenaire local qui met le projet en oeuvre doit tenir compte de la réalité du milieu s’il est basé au Nord.
4) La nouvelle structure créée pour répondre aux besoins des jeunes doit être pérennisée par l’Etat, les élus et les partenaires du Nord.
desarrollo urbano, joven, educatión a la ciudadanía, creación de actividad, municipalidad y sociedad civil
, Mali, Tombouctou
L’auteur de cette fiche est chargé de Mission au PPDU - Tombouctou
Cette fiche a été réalisée dans le cadre du PPDU, Programme Prioritaire Développement Urbain géré par 19 associations (dont le CCFD) et cofinancé par le Ministère des Affaires étrangères (www.ppdu.org).
Texto original
CONAJM (Coordination Nationale des Associations et des Groupements de Jeunesse du Mali) - Mission Locale Jeunesse, B.P. 97 Tombouctou, Mali - Tél : 292 18 43 - - Mali - jeunesse_tombouctou (@) yahoo.fr