Comment Sevelnord a-t-elle réussi une belle performance tout en embauchant des demandeurs d’emploi de longue durée

Usine de montage, filiale commune de Fiat et de Peugeot, Sevelnord a pour mission de produire 120 000 véhicules de tourisme par an avec un effectif de 3 100 personnes. Elle s’est implantée en 1991 sur un site de 160 hectares près de Valenciennes, avec la ferme volonté de s’intégrer dans le tissu socio-économique local car un tel projet ne pouvait se réaliser sans répercussion importante sur le bassin d’emploi concerné.

Sevelnord y a fait face en privilégiant :

- d’une part, le respect de son environnement physique avec la plantation de 800 arbres, l’entretien de 25 hectares de gazon, la concession de terrains pour les voies autoroutières et une participation financière de 60 pour cent pour la rénovation de la station d’épuration locale bien que son activité ne soit pas polluante ;

- d’autre part, le contexte social de son environnement. C’est ainsi que Sevelnord a résolument opté pour un recrutement régional : sur les 3 100 personnes, 2 000 étaient des demandeurs d’emploi principalement issus des arrondissements limitrophes de Valenciennes, dont 700 chômeurs de longue durée. L’entreprise les a intégrés à raison de 100 personnes par mois formées de manière intensive par des organismes locaux comme l’Agence de Formation pour Adultes (AFPA) et le GRETA, selon des programmes progressifs et adaptés aux besoins des 50 métiers portés par l’entreprise.

Pour mettre au point l’ensemble des opérations, un contrat signé entre Sevelnord, les Pouvoirs Publics et les organismes de formation fixait les enjeux et les moyens à mettre en oeuvre.

Suite à une politique d’information régulière, l’ensemble des intervenants publics, associatifs ou privés se sont mobilisés autour du projet qui les concernait tous, ce qui a permis d’embaucher à terme 96 pour cent des personnes ayant participé aux stages préparatoires.

A travers cette opération d’envergure, l’entreprise Sevelnord économisait des frais de déplacement et d’hébergement tout en construisant la motivation et la mobilisation de son personnel ; les collectivités locales voyaient s’améliorer les infrastructures et se développer leur vocation sociale et les chômeurs de la région trouvaient là une formation concrète, un métier et un emploi.