La cité Madrid, composée de 269 logements réalisés en 3 tranches, livrés en 1939, 1950 et 1954, se situe dans le quartier des Sept Deniers au nord-ouest de Toulouse (limite Toulouse-Blagnac). Elle est considérée comme sale et mal intégrée au quartier. 660 personnes l’occupent, avec une dominante de personnes âgées, mais aussi des familles de 4 enfants ou plus avec une moyenne d’âge de 14 ans (en 1986).
Sur les tranches existait une grande disparité de logements : 182 logements étaient sans salle d’eau ni chauffage et WC à l’extérieur; 40 logements de la 2e tranche n’avaient pas le chauffage.
Une procédure HVS a été mise en place. Le programme de réhabilitation (100 000 F/logement pour la 1ère tranche et 72 500 F pour les 2e et 3e tranches a essentiellement porté :
- sur le bâti extérieur (isolation phonique, menuiseries, balcons, loggias)
- sur l’incorporation de sanitaires par le cloisonnement de la cuisine
- sur l’aménagement des espaces extérieurs (hors financement PALULOS)
Un procédé expérimental "réhasystème", piloté par la DC, la DRE et la DDE a été mis en place : l’entreprise Bisseuil, retenue, a mandaté une personne pour servir de relais entre les entreprises de travaux et les locataires avant, pendant et après les travaux. Il s’agissait de limiter au minimum l’intervention en site occupé (un seul week-end mobilisé et le logement achevé dans la quinzaine).
Une semaine de concertation et de communication en octobre 1986, dont la presse locale s’est fait l’écho, a permis de présenter une exposition sur le quartier de 1877 à 1986, une plaquette largement diffusée et un appartement témoin.
Madrid réhabilitée, son image s’améliore. L’opération pourrait être exemplaire. Elle a cependant suscité beaucoup de remous :
- Le maître d’ouvrage a considéré comme un échec un procédé qui ne faisait pas de lui l’interlocuteur privilégié des locataires et ne l’a pas reconduit au niveau de l’entreprise générale.
- un quittancement prématuré de la hausse de loyer consécutive aux travaux, dénoncé par l’amicale des locataires, a provoqué une importante campagne de presse peu avant les cantonales.
- Le maire de Toulouse a dû renouveler l’équipe de l’OPHLM après le départ du Président (secrétaire d’Etat au logement).
Les choses ont changé depuis : une évolution favorable quant aux contacts avec les locataires avant, pendant et après a été introduite par le bailleur.
Des gardiens pour chaque cité ont été mis en place avec une réorganisation des antennes.
Un responsable de la maîtrise d’oeuvre sociale, avec une gestion sociale personnalisée sur les quartiers difficiles permet de réguler et d’assurer le suivi, même si 2 familles posent problème encore aujourd’hui.
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, Francia, Haute-Garonne, Toulouse
Chaque partenaire a tiré des enseignements de ce dossier considéré comme riche : 6 ans après la simulation présentée au dossier de financement, force est de constater une bonne solvabilisation par l’APL (178 ménages en février 1992, soit 66%); ceci peut aussi s’expliquer par la revalorisation importante de cette aide, intervenue entre 1986 et aujourd’hui. D’autre part, la DDE a été amenée à établir l’attestation d’achèvement des travaux qui engendrent la hausse de loyer après visite sur place; l’organisme a mis en place une démarche associant les habitants (information, concertation avant travaux). Enfin, l’attractivité de la cité par rapport à la situation de départ est certaine.
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Documentación gris
BARTHAS, Mylène (France)
DDE 31. Service du Logement et de l'Habitat - Cité Administrative, Boulevard Armand Duportal, 31074 Toulouse Cedex 9, FRANCE - Francia