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diálogos, propuestas, historias para una Ciudadanía Mundial

Une expérience de partenariat entre organismes internationaux , habitants et autorités locales au Cameroun

L’association MINSANJA : se mettre ensemble, se souder contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations

Fabien MBASSI MBASSI

02 / 2000

"MINSANJA", en langue locale, " se mettre ensemble, se souder" est le signe de ralliement de la grande famille MVOG-NTSA qui peuple les villages LENDOM II, BISSOGO, MINWO’HO, MPONG (10000 habitants environ)tous situés à une centaine de kilomètres de Yaoundé.

Comme dans la plus part des villages de l’arrière-pays, les paysans MVOG-NTSA ont subi de plein fouet les effets de la crise économique qui a sévi au Cameroun pendant la dernière décennie du vingtième siècle. La chute des prix des produits de rente soumis aux fluctuations du marché mondial a accentué les souffrances des habitants. Paradoxalement, c’est aussi le moment que choisit l’Etat pour se désengager de ses tâches d’encadrement et d’appui aux paysans qui s’exécutaient jadis au travers de la Société de développement du cacao (SODECAO).

Cette situation s’aggrave par des particularités propres à ces villages. Il y manque de tout: ni école, ni centre de santé, pas d’eau, pas de route. L’acheminement des produits de récolte vers les centres urbains y demeure un véritable parcours de combattant. C’est dans ce contexte que se sont crées, dans la mouvance des libertés d’associations des années 90, une multitude de groupes allant des Groupes d’Initiatives Communes (GIC)aux Comités d’Action pour le Développement (CAD).

A l’instar de tous ces regroupements d’action communautaire pour le développement, "MINSANJA" voit le jour en 1997 et vise les objectifs suivants : promouvoir la solidarité entre les populations, favoriser les échanges culturels et le bien être communautaire, améliorer les conditions des agriculteurs dans les villages, lutter contre la dépravation des m urs, freiner l’exode rural des jeunes.

A sa création, "MINSANJA" s’est engagé à relever le niveau de vie des membres. Un programme d’amélioration de la commercialisation du cacao et la vulgarisation d’autres cultures (ananas, piment, maraîchers, vergers, palmiers)est adopté en 1998. Il est créé dans les quatre villages de petites caisses d’épargne et de crédit. Ces caisses sont destinées à soutenir la distribution des pesticides, l’encadrement technique, la construction d’une école, l’aménagement des points d’eau, l’extension du réseau électrique aux deux villages non électrifiés, l’animation des comités de vigilance pour la sécurité des biens et des personnes.

En 1999, à force de rencontres et de sensibilisation, des efforts substantiels ont permis des cotisations de 2.500.000 FCFA. A partir de ces fonds, l’association "MINSANJA" a pu adhérer à un projet de commercialisation du cacao et d’appui aux planteurs de cacao cofinancés par l’USAID=United States Agency For International Development et Chocolatier de Mars, groupe privé. Grâce à ce partenariat, le nombre d’adhérents au groupe a triplé. Des avantages importants sont offerts aux paysans : Les produits s’achètent à des prix préférentiels ; des retenues importantes d’environ 13 % soutiennent les caisses de l’association ; il est désormais possible au paysan de participer à la réalisation des différents projets par le biais de cette contribution disponible à la caisse ; l’accès au petit crédit limite la braderie des produits pendant l’intersaison et permet la recherche de la qualité dans la production. Au plan social, une école publique a été créée par l’Etat à la demande des populations et construite par des fonds en provenance de la caisse de "MINSANJA". Un pont a été réalisé ce qui a permis le désenclavement de la région.

Palabras claves

retiro del estado, crisis económica, cooperación internacional, financiamiento del desarrollo, participación de la comunidad


, Camerún, Lekie, Cameroun Province du Centre

Comentarios

"MINSANJA" est un exemple réussi de partenariat entre des organismes internationaux (public et privé), les autorités locales et les populations. Elle illustre la volonté qu’ont les habitants dans les villages de dialoguer avec les autorités et de participer à la prise en charge des programmes de développement. Ce partenariat mérite cependant d’être renforcé. Car, les cotisations à la caisse n’ont pas suivi au même rythme que les projets à réaliser et le danger de la dépendance financière vis à vis de l’extérieur est très présent.

Notas

Fiche du dossier préparatoire au forum des habitants qui s’est tenu à Windhoek, Namibie (12-18 mai 2000)dans le cadre du sommet Africités.

Fuente

Texto original

MSORAD (Mouvement de Solidarité pour la Réflexion et l’Action du Développement) - BP 8410, Yaoundé, CAMEROUN - Tél (237)751.47.61. 223.95.59 - Camerún - msorad2000@yahoo.fr ; fabi_chief@yahoo.fr

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