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diálogos, propuestas, historias para una Ciudadanía Mundial

De la diversité des lieux de rencontre à la diversité des participants

La rencontre de Cascavel

Manola RAUSS

09 / 1998

Réalisée en co-organisation de la FPH et d’Ibase (Brésil), la rencontre de partenaires internationaux du programme APM de la Fondation a réuni une quarantaine de personnes de tous les continents mais d’implication différente dans le réseau.

1. au niveau de l’organisation de la rencontre, une première critique serait d’éviter autant que faire se peut la MULTIPLICITE DES LIEUX. Ceci peut être source de complication terrible, notamment pour des questions de transport. De plus, cette rencontre fut suivie d’un séminaire international sur la réforme agraire auquel tout le monde ne participait pas, il n’a pu donc être évité un minimum de cas par cas. Ainsi, simplifions les rencontres. Mais par ailleurs, il est certain que la rencontre de Cascavel a permis d’établir un climat de confiance et de travail qui s’est fait ressentir à la conférence de Rio. Si on avait simplement invité les gens à participer à cette conférence, le résultat n’aurait sans doute pas été le même.

2. Il est important de créer un COMITE DE PILOTAGE solide et disponible qui assure toutes ses responsabilités. Dans ce sens, si un groupe d’organisateurs s’est chargé de la SELECTION DES PARTICIPANTS, il doit assumer cette tâche pour tous et jusqu’au bout, sans interférence de décision d’un quelconque autre organisateur ou financeur. Ceci permettrait d’éviter de lancer des invitations qui pourraient par la suite être annulées, alors qu’elles ont suscité une importante mobilisation.

Le comité de pilotage qui décide de la présence des participants devrait toujours tenir compte des attentes des personnes invitées, des différences de structure de travail et de mode de vie locaux. Dans les pays du Nord une invitation peut consister en un simple appel téléphonique alors qu’un partenaire de la brousse africaine va devoir camper en ville pendant une semaine pour organiser son voyage.

3. Un autre aspect intéressant de cette rencontre a été le SYSTEME D’ORGANISATION qui juxtaposait temps de réflexion et temps de visites sur le terrain. Ces dernières favorisaient les échanges interpersonnels, permettant même parfois des débouchés sur de nouvelles initiatives ou des relances de dynamique. Cette méthodologie a permis de satisfaire les attentes des divers participants qui étaient, soit d’anciens partenaires habitués au réseau, soit des membres du réseau qui participaient pour la première fois à ce type de rencontre. Pour ces nouveaux venus, la rencontre servait également de moment de formation et de connaissance du réseau.

Ces deux sortes d’activité très différentes entre matin et après-midi n’a pas empêché d’aboutir à des propositions. Elles auraient sans doute été plus approfondies dans le cas d’une réunion d’experts, mais ont pu ainsi être avalisées par plus de gens représentant une plus large diversité.

Il faut pour cela accepter des rythmes plus lents, insister sur les présentations et les explications pour permettre une intégration plus rapide. Mais l’expérience est à renouveler quand le regard nouveau des autres est un atout.

4. Cette diversité d’implication dans les thématiques traitées peut être un atout. Certains partenaires ont découvert des problématiques nouvelles et ont par la suite engagé des initiatives dans leur pays sur des problèmes qu’ils ne connaissaient pas. Par exemple un spécialiste des organisations paysannes s’est préoccupé de lancer un débat national sur les OGM.

Palabras claves

metodología


, Brasil

Comentarios

Cette rencontre était particulièrement complexe à gérer : multiplicité des lieux, grande diversité des participants, participation à deux rencontres consécutives pour une bonne partie des participants... simplifions les rencontres nous dit Christophe Noisette. Il faut en effet tâcher d’éliminer dès le début de l’organisation d’une rencontre tout aspect qui relève du surplus plutôt que de l’utile, sans quoi on prend le risque de rendre la rencontre ingérable. Profiter de l’occasion d’une rencontre, où les personnes viennent de loin, se réunissent enfin, pour faire le maximum de choses est toujours bien tentant, mais attention à ce que la quantité ne l’emporte pas sur la qualité. Certes la durée de la rencontre de Cascavel était suffisamment longue pour gérer les aspects les plus délicats et enrichissants à la fois : la diversité des lieux et des participants. Si l’on n’a pas suffisamment de temps pendant l’événement, les déplacements multiples et une telle diversité des rythmes et milieux des participants sont moins bien gérés et donc mal vécus, au dépens des résultats de la rencontre.

La diversité des participants peut aussi contribuer à des résultats non prévus : un des participants, très intéressé par un thème qu’il a approfondi à l’occasion de la rencontre - les OGM - a ensuite lancé dans son pays un débat sur la question. Ce sont là des résultats à moyen terme qui peuvent parfois à eux seuls justifier de l’utilité d’une rencontre, mais que l’on ne peut pas déterminer à l’avance. On peut simplement estimer que, outre les résultats et suites prévus d’une rencontre, il y a toujours d’autres répercussions en plus, incalculables au préalable, mais qu’il est utile d’analyser ensuite. Pour cela, le suivi de chaque rencontre doit inclure une continuité des relations avec les participants.

Notas

- Voir également les autres fiches DPH sur cette même rencontre et le rapport rédigé par Christophe Noisette à la FPH (classé en archives, répertoire APM5).

- Le commentaire de cette fiche a été rédigé par Lydia Nicollet.

Entretien avec NOISETTE, Christophe

Fuente

Entrevista

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