1999
Au Cameroun depuis quelques années, l’échec scolaire a cessé d’être un phénomène marginal. Il est de plus en plus, profitant des turbulences sociales dues à la crise économique, devenu un fait banal qui partage le quotidien de tous les citoyens, responsables ou non.
Du coup, abandon scolaire, chômage des jeunes, délinquance et banditisme urbains se sont installés et acceptés. L’Association Des Amoureux du Livre (ASSO. A. L)créée à Yaoundé en 1998, pour manifester son intérêt à cet état des choses, a mis sur pied dès le mois de février de la même année, à Melen et Nkolbikock, deux quartiers périphériques de Yaoundé, une politique dite CRG (Cours de Répétition Gratuits).
Objectifs : venir en aide à la jeunesse scolaire abandonnée du coin ; créer des entrées de caisse pour soutenir les actions d’éducation de masse envisagées au sein du quartier.
Au lancement de l’opération, 8 volontaires sont recrutés parmi les membres dont deux enseignants qualifiés. Une quarantaine d’enfants sont au rendez-vous pour un total de 2 salles de répétition. Les cours se dispensent suivant un emploi du temps hebdomadaire où la part belle est accordée aux disciplines scientifiques telles que les mathématiques, les sciences physiques et la technologie.
Un comité d’organisation institué par le coordonnateur national de l’ASSO. A. L veille au bon déroulement et au suivi de la sensibilisation. Ce comité a également pour mission de veiller à l’application du règlement intérieur et à la discipline du groupe. Les parents d’élèves inscrits sont informés régulièrement du comportement de leurs enfants ainsi que de leur résultat mensuel.
De Février 98 à Juin 98, trois séances d’évaluation continue ont permis de jauger le niveau des enfants : assez bien. Prestation confirmée en fin d’année lors de la proclamation des résultats des différents examens officiels : plus de 8O% de succès.
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, Camerún
L’opération cours de répétition gratuits n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune assistance ni des autorités communales, ni des parents. Elle vit grâce à la volonté des encadreurs et au sens de solidarité de l’ASSO. A. L. Si cette situation perdure, les maux tels que le tribalisme et les campagnes de dénigrement qui s’y sont ajoutés finiront par construire aux côtés du manque d’un cadre plus spacieux et de matériels didactiques, une sorte de motif de découragement.
Relato de experiencia ; Texto original
ASSOAL (Association des Amoureux du Livre) - B. P. 5268 Yaoundé, CAMEROUN - Tél: (237)220.10.12 / 994.79.53 / 986.3016 - Camerún - www.assoal.org - assoal (@) netcourrier.com