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diálogos, propuestas, historias para una Ciudadanía Mundial

Appuyer l’agriculture paysanne chinoise

Pierre Yves GUIHENEUF

04 / 1997

La population agricole est importante en nombre sur la planète et son rôle dans l’alimentation des hommes et l’occupation du territoire est primordial. On ne peut s’empêcher de considérer quelque peu paradoxal le fait qu’elle vive dans des situations parfois très difficiles. Aider les paysans à améliorer leurs conditions de vie et de travail est une nécessité.

En Chine, les paysans représentent 85 % de la population. Le succès des réformes économiques entreprises en Chine dépend donc beaucoup des évolutions du secteur agricole.

Jusqu’en 1949, la propriété foncière était très concentrée et la population rurale maintenue au bord de la famine. Après cette date, la réforme agraire a permis d’améliorer leur situation et d’augmenter la production, mais le pays a longtemps dû faire face à un manque d’intrants et de technologie. Le travail était organisé sous forme collective et sont apparues les communes populaires. Durant cette époque, la planification a limité les initiatives et l’activité des agriculteurs.

à partir de 1978, des réformes ont été entreprises, d’abord dirigées vers le milieu rural. Le contrôle de l’État a été réduit, les agriculteurs se sont vus accorder une plus grande liberté au niveau de la production et de la distribution de leurs produits. Le choix a été fait de donner l’initiative aux familles paysannes et non plus aux coopératives. Les exploitations familiales vendent en moyenne 92 % de leur production et en conservent 8 % pour leur autoconsommation. Aujourd’hui, l’État reste propriétaire de la terre, mais celle-ci est confiée aux paysans qui paient un fermage correspondant à 20,5 % de leurs récoltes. Le gouvernement encourage également les producteurs à se diversifier, à rechercher des sources d’énergie naturelles et à s’engager vers le secteur des services, notamment vers le tourisme rural. à terme, il est probable que l’agriculture comporte deux secteurs principaux : celui des petites et moyennes exploitations familiales et celui des grandes exploitations.

Des bouleversements dans les campagnes

Ces réformes ont permis d’accroître la production de façon considérable. Les progrès réalisés depuis 1949 permettent désormais à la Chine de satisfaire ses besoins en riz. De plus, le revenu des paysans a beaucoup augmenté. à titre d’illustration, ceux du district de Dongshan, qui est, il est vrai, l’un des plus riches de Chine et où l’agriculture est assez développée, ont vu leur revenu annuel moyen passer de 54 yuens par personne en 1978 à 2645 yuens en 1995. La population agricole est donc assez satisfaite des changements qui sont survenus dans les années précédentes. L’économie de marché s’est développée et, en même temps, l’accès aux services de santé et d’éducation continue d’être assuré aux paysans. Certes, il existe toujours d’importants problèmes dans certaines zones rurales du pays, mais la situation que vit aujourd’hui le pays est la plus favorable qu’il ait connue depuis le début du siècle et le gouvernement est optimiste en ce qui concerne les progrès encore réalisables.

La Chine compte aujourd’hui 1,3 milliards d’habitants. La question de la sécurité alimentaire est un problème politique majeur. Le gouvernement concentre ses efforts dans trois directions :

- la limitation des naissances et le contrôle de l’accroissement démographique ;

- l’amélioration des techniques agricoles ;

- la diversification des productions agricoles, afin de faire évoluer l’alimentation de la population : moins de céréales, plus de fruits et de légumes, plus de viande.

à long terme, il est possible que la Chine doive importer une partie de son alimentation, mais les volumes seront limités. En matière d’alimentation, il n’est pas souhaitable qu’un pays dépende de façon trop importante de l’approvisionnement extérieur. Chacun doit rechercher les moyens d’assurer autant que possible la production de sa propre nourriture.

Les marchés agricoles mondiaux resteront toujours nécessaires et nous devons nous battre à ce niveau contre l’échange inégal. C’est là un problème difficile tant sont divergents les intérêts en présence, mais il devient indispensable de trouver les moyens d’une concertation entre les États, les organisations sociales et les collectivités territoriales. Pour résoudre les questions alimentaires et les problèmes des zones rurales, nous devons élaborer une politique agricole à la fois scientifique et profondément humaine. C’est pour cela que les échanges internationaux et les réseaux sont importants. à l’issue de telles rencontres, chacun peut continuer à travailler dans son espace professionnel local avec des perspectives plus larges.

Palabras claves

agricultura y alimentación, agricultura, agricultura campesina, alimentación, soberanía agrícola, política alimentaria, política agrícola, autosuficiencia alimentaria


, China

Notas

Ce texte fait partie d’une série de cas portant sur la question de la sécurité alimentaire, recueillis parmi les membres du réseau Agriculture paysanne et modernisation (APM)lors de la rencontre de Yaoundé, en septembre 1996.

Fuente

Documentación gris

GAO AI MING, Note de travail pour le réseau APM, 1997 (France)

GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - Francia - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr

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