La science n’étant pas neutre, la société doit en maîtriser les développements
01 / 1998
La recherche scientifique n’est pas neutre puisque elle dépend des crédits accordés par les programmes qui désignent les secteurs prioritaires. Le principe de non-intervention sur la liberté totale des chercheurs de choisir leur sujet de recherche est par ailleurs inacceptable puisqu’il permettrait à n’importe qui de faire n’importe-quoi avec des crédits publics. Or les conséquences de la recherche scientifique (et de le RetD)sont beaucoup plus graves que celles d’autres activités sociales puisque c’est la seule activité qui ambitionne de changer le monde physique et naturel et qui y réussisse. Le recours à des experts est ambigu car les choix de l’expert sont le plus souvent ceux de la technoscience dont il est souvent issu. . La science veut maîtriser le monde, mais il faut la maîtriser pour qu’elle reste un objet social. La seule façon de maîtriser la science est de développer la contre-expertise par le mouvement associatif. N’étant pas matériellement intéressés par les développements de la technoscience, ils ne sont pas pour autant neutres. Mais, comme ils sont en général réticents aux discours des experts officiels, cela permettrait de parvenir à un équilibre! Qui plus est, la position défendue par les associations est vraisemblablement mieux représentative d’intérêts de la société.
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TESTART, Jacques in. Bulletin de l'ASTS, 1997/06, Hors-série
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