Lutte contre l’exclusion par l’initiative économique

Le type de croissance actuel marginalise un nombre croissant d’individus et les fractures sociales ne cessent de s’élargir. Cependant, des exclus innovent et prennent la parole. Appuyer leurs efforts est une contribution importante à la lutte contre l’exclusion et pour le maintien du lien social. Considérant que chacun doit avoir le droit d’exercer une activité génératrice de relations sociales et de revenu, refusant la dualisation de la société et sachant que la situation actuelle appelle des changements sociaux et culturels, des associations ont conjointement signé une charte d’action concertée pour le développement d’initiatives économiques dans les milieux et régions les plus défavorisés. Elle décident de mettre en place un dispositif d’action concertée dont les principales caractéristiques sont les suivantes :

1. Modalités.

- le groupe fonctionne en club ouvert : toute personne ou institution qui adhère à la charte et accepte la discipline de travail peut le rejoindre.

- les participants sont actifs, c’est-à-dire qu’ils s’engagent à participer à la réflexion collective, à en diffuser les acquis, à associer leurs partenaires si possible.

- un comité de pilotage planifie et organise les activités du groupe. La FPH, qui est à l’origine de cette initiative, ne désire pas en être moteur mais continuera d’appuyer les activités.

2. Axes de travail.

- le travail du groupe consiste à échanger des expériences pour bâtir collectivement une connaissance utile pour l’action, à rechercher des alliances avec des partenaires partageant les mêmes convictions, à formuler des propositions concrètes, à diffuser les enseignements de son travail.

- la capitalisation de cas concrets et de l’expériences des institutions membres est un outil particulièrement utile sur lequel se base la réflexion du groupe. Pour cela, la constitution d’un réseau d’échange d’informations et d’expériences est nécessaire, en relation avec le réseau DPH.

- Deux grands thèmes d’analyse ont été définis par le groupe. Le premier concerne le passage du micro au macro, c’est-à-dire l’impact de ces expériences sur une transformation globale de leur contexte. Le second concerne les relations entre les dynamiques culturelles, sociales et économiques.

- en matière de propositions, quatre axes de travail ont été définis : les dispositifs financiers de l’aide à la création d’activité ; l’environnement institutionnel (juridique, administratif, etc.); la structuration des milieux marginalisés et l’évolution du secteur informel ; l’élaboration de propositions spécifiquement destinées à l’Europe de l’Est.