12 / 1993
Dans une cité vite poussée en 1962-63 (5000 habitants, 1489 logements en 15 bâtiments du R+4 au R+23), et qui a connu une action HVS de 76 à 81, les dysfonctionnements renaissants et la persistance d’image négative imposent une reprise de l’action. La recherche d’enseignements est alors nécessaire:
L’opération H.V.S et le point de vue des habitants:
1976: la situation rencontrée s’apparente à un naufrage. Ce qui est entrepris relève du sauvetage. Les éléments marquants de son histoire sont:
- la constante préoccupation de combiner réhabiblitation du bâti et revalorisation de l’image pour une population qui n’y croit plus;
- la difficulté de crédibiliser les travaux et de faire accepter le temps écoulé entre discours et actes;
- le renouveau de confiance créé au travers des relais naturels et de l’animation sociale;
- le rôle moteur de certains habitants pour la renaissance d’une communauté d’intérêts de la part des associations:
- l’appropriation finale par la population de l’acte de sauvetage.
La perception de la réhabilitation a été mitigée: satisfaction qu’on prenne en compte l’image et qu’une dignité soit rendue aux locataires; déception quant à l’amélioration du confort des logements. Et donc, défiance à l’égard d’une approche "tape à l’oeil" éloignée des besoins réels. Des difficultés ont surgi: délais de réalisation importants; budget primitif contraignant et figé (accordé au compte-goutte, sans coordination de la part des partenaires financiers; on n’a pu traiter avec souplesse les priorités et éviter certaines erreurs); absence de coordination entre partenaires (l’interruption de 2 ans de leur présence a porté préjudice à l’intervention). Les enseignements à tirer: rester à l’écoute du terrain, savoir réorienter un projet, bousculer un budget, préparer avec soin l’après-réhabilitation.
Le rôle des indicateurs:
1975 et 1988: les contextes sont distincts; les indicateurs sont néanmoins révélateurs de la permanence des problèmes et de certaines constantes. Les taux de vacance ont d’autres motifs, mais leur niveau révèle la persistance d’une image négative malgré des changements objectifs.
La problématique de l’image:
Où s’élabore-t-elle? D’après quels éléments la changer? Elle apparaît plus comme un a-priori que comme une réalité effective (une étude de 1989 montre que les faits contredisent la réputation d’insécurité. Au-delà de la toxicomanie, les acteurs de terrain et les habitants, commerçants et services de police désignent en fait la précarité économique comme l’insécurité majeure). L’écart de perception résulte d’une méconnaissance du site. Emblématique du "grand ensemble" avec ce que cette appellation véhicule, l’image se révèle négative aux yeux des investisseurs potentiels, des autres habitants de la ville (difficulté d’attirer une nouvelle clientèle), des autres locataires de l’Office (voire de son personnel lui-même).
Pour changer cela, il convient de s’appuyer sur le développement favorable de la vie associative: Frais Vallon constitue, à cet égard, un modèle pour les quartiers environnants (on y repère la volonté de reproduire sa dynamique). Un tel constat doit aider à l’exportation positive de l’image, dans l’élaboration d’une "zone de vie" sur un secteur entier de la ville.
vivienda, vivienda de intéres social, rehabilitación del medio, fracaso, vida asociativa
, Francia, Bouches-du-Rhône, Marseille
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Documentación gris
COUDRY, Béatrice, DIRECTION REGIONALE DE L'EQUIPEMENT PROVENCE ALPES COTE D'AZUR (DRE PACA); ATELIER REGIONAL RENCONTRE REHABILITATION PACA (France)
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