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Un nouveau test de dépistage de l’hépatite B en phase infectieuse

Marie Lise SABRIE

05 / 1996

Des chercheurs du département Santé de l’Orstom (Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération)à Montpellier viennent de mettre au point, avec le soutien de l’Anvar (Agence nationale de la valorisation de la recherche), un test de dépistage de l’hépatite B en phase infectieuse. Nouveau dans son principe, celui-ci utilise l’apolipoprotéine H, glycoprotéine d’origine humaine, sécrétée par le foie et circulant dans le sang.

L’apolipoprotéine H a été identifiée il y a une trentaine d’années mais ses fonctions dans l’organisme demeurent encore peu connues. Il semble néanmoins que cette protéine soit impliquée dans des maladies infectieuses ou parasitaires puisque l’on a observé une baisse de sa concentration dans le sérum d’enfants atteints du paludisme ou d’hépatite B. Les chercheurs de l’Orstom ont, pour leur part, récemment mis en évidence la capacité de cette protéine à se lier à des agents infectieux tels certains virus, parasites (leishmanies, toxoplasmes)ou bactéries. Leurs expériences ont notamment montré que l’antigène - partie virale induisant la production d’anticorps - de la surface du virus de l’hépatite B se fixe à cette protéine. Cet antigène (AgHBs)apparaît au cours de la phase aiguë de la maladie lorsque le virus est prêt à se répliquer (période infectieuse)et peut disparaître six mois après le début de l’infection. L’AgHBs traduit la présence du virus au complet dans l’organisme.

Pour diagnostiquer une hépatite B en phase infectieuse, les cliniciens utilisent le plus souvent deux types de tests, l’un permettant de déceler un autre antigène (AgHBe)présent en général au tout début de l’infection, le second de détecter l’ADN du virus par la méthode dite d’hybridation. Grâce aux techniques modernes de la biologie moléculaire, il est apparu que ces tests de dépistage ne sont pas toujours assez efficaces ou sensibles. Des analyses réalisées à l’aide de la PCR (polymerase chain reaction, technique de pointe permettant d’amplifier les gènes)ont en effet révélé que des patients dont les résultats aux deux tests étaient négatifs étaient en fait porteurs du virus en voie de réplication. La PCR n’est cependant pas couramment utilisée dans des laboratoires médicaux effectuant des dépistages de routine car sa mise en oeuvre est extrêmement délicate et son coût trop élevé.

Le principe du nouveau test conçu par le laboratoire de l’Orstom est simple : l’apolipoprotéine fixée à un support solide est mise en contact avec un prélèvement sanguin ; si le virus est présent, son antigène de surface se lie à la protéine et peut être détecté à l’aide d’anticorps qui émettent un signal témoignant de la "capture" de l’antigène par la protéine. Après l’analyse de plus de 500 sérums, il est apparu que ce test permet de déceler le virus dans sa phase réplicative, et donc potentiellement infectieux. Les résultats obtenus ont également montré que ce test est plus sensible que les méthodes de dépistage classiques et que sa sensibilité est proche de celle d’analyses par PCR. En effet, des sérums, où le virus était en début de phase réplicative et pour lesquels la recherche d’AgHBe ou la détection par hybridation de l’ADN viral s’étaient révélées négatives, étaient positifs avec le nouveau test. Fiable et peu onéreux, ce test devrait permettre dès lors qu’il pourra être mis sur le marché un diagnostic précoce et plus fréquent d’une maladie qui, selon l’OMS, provoque chaque année la mort d’un million de personnes environ dans le monde.

Actuellement, les chercheurs de l’Orstom poursuivent leurs recherches afin de confirmer les performances de leur test. Ils étudient également la possibilité d’utiliser l’apolipoprotéine H pour le dépistage d’antigènes d’autres virus.

Palabras claves

salud, medicina, hepatitis B, enfermedad, medicina preventiva, investigación


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Notas

Cette fiche est reproduite ici intégralement, conformément à un accord entre la FPH et l’ORSTOM.

Pour en savoir plus, contacter : RUCHETON, Marcelou STEFAS, ElieUnité de recherche Maladies infectieuses et parasitaires, Département Santé, Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération, Montpellier, Téléphone et fax : (16)67 61 74 34.

Ouvrages et références :

- E. Stefas, M.Rucheton et H. Graafland, Procédé d’obtention d’une composition aqueuse protéinique, composition correspondante, glycoprotéine contenue et son utilisation, brevet d’invention en France (n 9301399 09-02-1993); Procédé de détection et/ou de dosage de composés viraux et support portant une glycoprotéine, brevet d’invention en France (n 9301400 09-02-1993);

-MEDHI, H.; KAPLAN, M.J., YASAR ANSLAR, F., YANG, X.,BAYER, R.,PEEPLES, M.E., Hepatitis B virus surface antigen binds to Apolipoprotein H, Journal of Virology, N° 68, 1994.

Fuente

Artículos y dossiers

SABRIE, Marie Lise, ORSTOM=INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION in. Fiche d'actualité scientifique, 1996/05 (France), 13

ORSTOM (Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération) - L’ORSTOM a été renommé en 1998. La nouvelle appellation de l’institut est IRD (Institut de recherche pour le développement). - Francia - www.ird.fr

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