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De quoi est fait un miracle économique ?

Le travail acharné, l’épargne, la piété filiale et la fierté nationale constituent des facteurs clé du développement

Pierre JUDET

09 / 1996

Un commentaire autour de l’étude de la Banque Mondiale "Le miracle asiatique : croissance économique et politique publique" a été publié par le Financial Times du 3 décembre 1993 sous la plume de M. Barry Wain.

L’auteur remarque que cette étude écarte toutes les raisons de type culturel, politique, historique susceptibles d’expliquer ce "miracle" d’une croissance rapide liée à une réduction des inégalités. L’étude ne peut totalement passer sous silence l’importance des interventions de l’Etat en particulier dans tel ou tel pays. Elle souligne toutefois le caractère plutôt négatif de telles interventions. Selon l’étude, le succès est venu de la mise en oeuvre de politiques favorables à la "promotion du marché", favorables en particulier à l’ouverture au marché international.

L’auteur de l’article s’étonne toutefois :

- de l’absence de toute allusion au cas des Philippins et des raisons de l’échec de ce pays ;

- de l’affirmation simpliste suivant laquelle, dans ces 8 pays, il a suffi finalement "d’étudier plus dur, de travailler plus dur et de travailler davantage".

L’auteur évoque par ailleurs, à travers les propos de Mr. Lee Kwan Yew, ancien chef de l’Etat de Singapour, l’importance pour la croissance des facteurs non économiques.

Ceci est vrai pour le Viêt-nam qui est, au contraire des Philippines, une "société de culture intense", un moteur à haute compression (faible compression pour les Philippines où la capacité de rassembler les énergies dans un effort collectif est "tout à fait problématique").

Car les facteurs "intangibles" jouent un rôle vital dans le développement, qu’il s’agisse "de cohérence d’une société, de son engagement dans la mise en oeuvre d’idéaux, d’objectifs et de valeurs communes. Le travail acharné, l’épargne, la piété filiale et la fierté nationale constituant de toute façon des facteurs clé du développement".

Selon Mr. Lee, le système politique est également un facteur de développement. Lui-même, ainsi que d’autres leaders asiatiques estiment qu’un régime autoritaire est une condition du décollage.

D’abord le développement économique avant qu’un régime démocratique puisse se mettre en place.

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