La chance française tiendrait à la pérennité de l’Etat Nation et à son aptitude à traverser, mieux que les autres, les bourrasques

Après la chute du mur de Berlin, règne "l’ère du flou", s’affirme le retour, dans un mode décentré, du tribalisme (de la Somalie à la Yougoslavie)s’étendent les zones grises, de non droit : des mafias aux zones d’exclusion.

Dans ce contexte, on entend prôner le retrait et même la disparition de l’Etat central (Ligue Lombarde).

Au contraire, selon A. MINC, faire face aux régressions (de l’avancée du protectionnisme à l’emprise des mafias)nécessite l’existence d’une volonté non plus économique ni technocratique mais bien politique. Seuls des Etats consistants peuvent opposer une résistance à l’éparpillement.

La chance (MINC dit la "grâce")"française tient, pour une large part à la pérennité de notre Etat Nation et à son aptitude à traverser, mieux que les autres, les bourrasques". L’émiettement des autres (en Europe et ailleurs)nous fait grandir.

L’avantage français, c’est entre autres : "une machine à intégrer efficace (citoyenneté), une "monarchie" présidentielle capable de se manifester sans délai en cas de crise ; une moindre exposition aux risques stratégiques".

L’Etat Nation "est redevenu un trop grand atout, pour laisser ce qui en constitue l’épine dorsale, l’Etat, se déliter.... car son pouvoir régalien est susceptible d’intervenir sans intercesseur ni compromis. Il constitue un instrument apte à prendre des initiatives aussi bien à l’intérieur qu’au niveau international".

"Un Etat Nation qu’on nous enviera de plus en plus...".

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