"Culture et Liberté", association d’éducation populaire et le Mouvement des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs, association de formation réciproques mettant en lien des personnes qui veulent échanger des savoirs sur le mode de réciprocité ont eu un enfant prénommé "Rencontre de la curiosité locale".
Depuis plusieurs année Culture et Liberté et le MRERS réfléchissent et échangent sur leurs pratiques ; cela était devenu insuffisant, il fallait pousser le partenariat plus loin. Jean Marquet travaille à Culture et liberté, toute sa réflexion portait sur le fait qu’il existe une multitude d’associations en France et très peu d’entre elles sont connues, même au sein de la ville dans laquelle elles sont impliquées ; et sur le fait que ces associations ne se connaissent même pas entre elles alors qu’elles pourraient mutuellement se soutenir. C’est pourquoi, il eut l’idée de travailler avec elles à combler ce double déficit, en mettant en pratique des façons de procéder de Culture et Liberté et du MRERS. Le projet a deux finalités : la première est de faire connaître l’association dans son processus de croissance et de construction perpétuelle dans la ville. La deuxième est de mettre en place des échanges de savoirs inter-associatifs. Jean Marquet et Mokhtar (bénévole à Culture et Liberté)ont commencé à prendre des contacts avec quatre associations d’Ile de France. Ils leur ont expliqué le projet dans les détails afin qu’il ne soit plus seulement le projet de Culture et Liberté et du MRERS mais aussi le leur.
De la première rencontre avec les associations à la rencontre elle-même nous passons par plusieurs étapes:
1. Nous voyons chaque association une première fois où nous leur faisons faire une séance d’"abaque de Rénier". Les abaques de Rénier sont un système de délibération collective fondé sur différentes couleurs qui permettent, d’une part, de nuancer son vote (il y a sept couleurs donc sept votes possibles)et, d’autre part, de donner la parole aux minorités en priorité. Pendant cette séance, nous avons demandé aux jeunes de faire des propositions sur des sujets qu’ils aimeraient aborder ; avec la consigne très stricte de ne pas faire de réflexion quand l’un d’entre eux avançait une proposition. Au bout d’une heure, nous avions réussi à avoir environ 70 propositions. Ensuite, nous sommes passés au vote, qui a permis de voir les sujets qui regroupaient le plus de consensus et qui donc seront traités en priorité pendant la rencontre ou au contraire abandonner définitivement, faute d’intérêt général. Après chaque vote, il est important de donner la parole à la minorité afin qu’elle explique les motivations de son vote, ensuite la majorité argumente aussi. On voit ainsi des votes évoluer et on obtient un nouveau paysage de couleurs. Nous discutons les propositions dont les votes font apparaître le plus de dissensus.
2.Les ateliers d’écriture : Il s’agit pendant ces ateliers d’écriture, de préparer ce que l’on dira pendant la rencontre. Il y a plusieurs ateliers d’écriture où, dans un premier temps, l’animateur va surtout proposer des petits jeux afin de réapprivoiser cet outil. Ensuite, nous irons vers une écriture de plus en plus construite autours des sujets qui ont été retenus pour la présentation. Nous avons calculé qu’une moyenne de six ateliers étaient nécessaires pour une présentation réussie. Il s’agit de se mettre d’accord sur la façon dont on va parler de tel ou tel sujet, sur celui qui va en parler, en combien de temps. Pour cela, nous développons des stratégies qui vont nous permettre de savoir qui est le plus intéressé et le plus à même de parler du budget, de l’histoire de l’association, des objectifs, des problèmes rencontrés. En effet cette rencontre a aussi pour but de raconter l’association dans son contexte historique.
On voit donc ici l’importance de la séance d’abaque de Régnier, qui a permis de faire le tri, car il ne s’agit pas de parler pendant des heures mais d’avoir des choses à dire de façon claire pendant la durée de cette rencontre. Pendant ces ateliers d’écriture, nous construirons également de façon pratique cette rencontre, en choisissant ceux que l’on veut inviter, et pourquoi, quel support on utilisera pendant cette rencontre.
Après la rencontre : Nous avons décidé de réunir à nouveau les acteurs de cette rencontre pour leur faire faire un bilan sans doute sous forme de fiches D. P. H. et peut-être un écrit pour relater cette expérience dans un livre. Enfin, quand un certain nombre d’associations auront fait leur rencontre, il s’agira de les mettre en relation afin qu’elles échangent leurs savoirs : par exemple, telle association sait construire un budget tandis qu’une autre réussit à regrouper un public varié.
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, Francia
Ce projet m’intéresse car il est novateur et qu’il me permet de rentrer en contact avec beaucoup de jeunes qui malgré tout ce que l’on peut entendre sont prêts à bouger pour faire que le monde change. Moi-même j’anime les ateliers d’écriture dans une association de quartier montée par des jeunes pour occuper leurs petits frères afin qu’ils ne soient pas tentés de faire des bêtises. De plus, il s’agit bien d’un partenariat inter-associatif, car nous mettons en fait à la disposition des associations la logistique afin qu’elles préparent elles mêmes leur propres rencontres. C’est nous qui nous adaptons à elles et non le contraire.
Le MRERS est une association créée par Claire et Marc HEBER SUFFRIN en 1985 et qui fonctionne sur un mode de réciprocité ouverte, chaque participant étant à la fois offreur et demandeur de savoirs. Les fiches ont été produites dans les ateliers d’écriture de ce réseau.
Texto original
(France)
MRERS (Mouvement des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs) - B.P. 56. 91002 Evry Cedex, FRANCE - Tel 01 60 79 10 11 - Francia - www.mirers.org - mrers (@) wanadoo.fr