Des territoires pour apprendre et innover

La France, plus que ses voisins (Allemagne, Italie ou Suisse)est marquée par trente années de Taylorisme (1950-80): organisation très segmentée et hiérarchisée de l’industrie, centralisation.

Il faut repenser l’aménagement du territoire non plus en termes de redistribution des richesses, donc de dépendances, mais en termes d’innovation et de créations de ressources nouvelles (immatérielles), qui sert de moteur de l’économie.

Il faut reconsidérer les liens entre le global et le local ; les différentes formes de développement local ne sont d’ailleurs pas incompatibles avec les grandes firmes économiques qui doivent se ressourcer en développant des liens avec le territoire.

S’adapter à une ambiance nouvelle de compétitivité est nécessaire aujourd’hui : le soft, le relationnel, l’organisation a maintenant plus d’importance que le hard, la structure productive. La nouvelle compétitivité sera acquise par la coopération intra et extra-régionale : formation, échanges d’expériences, création de réseaux sont les moyens à mettre en oeuvre pour que la mondialisation économique (en France, un emploi sur deux seulement n’est que franco-français)soit vécue comme un atout et pas seulement comme un facteur de fragilisation de l’économie locale, "aucune fatalité n’étant liée à la géographie".

A un ultralibéralisme aveugle, désengagé, opportuniste, il faut préférer un développement basé sur les entreprises et la coopération ainsi que nous le montre le capitalisme rhénan.