01 / 1997
Depuis un an (février 1996), ADA-Appui au Développement Autonome (une ONG luxembourgeoise qui oeuvre dans le domaine de l’épargne-crédit ) et le Réseau des Caisses Populaires du Burkina Faso (RCPB, une coopérative d’épargne-crédit) mènent un projet de développement faisant appel à la garantie bancaire. Ce projet est présenté dans une fiche dph.
Nous présentons maintenant une autre forme de collaboration entre ADA et le RCPB. Il s’agit de la mise en place d’une Caisse Populaire et des Caisses Villageoises qui lui sont associées.
Ce projet est parti du constat qu’il existe une forte demande de crédit insatisfaite dans la ville de Kaya (à 100 km au Nord de Ouagadougou). En effet, la ville connaît une activité importante au plan économique. Il s’agit d’élevage intensif de bétail, d’embouche artisanale, d’activités agricoles, de maraîchage et d’artisanat.
Pour mener à bien ces différentes activités économiques, le crédit est nécessaire. Or, il n’existe aucune institution financière permanente à Kaya.
C’est pour répondre à ce besoin de financement que l’implantation d’une Caisse Populaire (CP) et de 45 Caisses Villageoises (CV) a été envisagée à Kaya, les deux systèmes financiers ayant un rôle complémentaire.
Il s’agit de combattre la pauvreté en mobilisant l’épargne locale, en octroyant du crédit pour le financement du développement de la communauté et en consolidant l’entraide mutuelle.
Le problème est qu’en cherchant à sécuriser l’épargne, la CP en est arrivée d’une part à exclure les plus pauvre, ceux-ci étant incapables d’offrir les garanties exigées ; et d’autre part cela conduit à l’accumulation de surliquidité.
C’est ici qu’apparaît le rôle de la Caisse Villageoise. Il s’agit d’un programme réservé aux femmes rurales pauvres et qui comporte deux volets : financier et éducatif.
Le premier volet consiste à octroyer des crédits à des femmes résidentes d’un même village, qui se connaissent bien et qui se portent garantes les unes pour les autres (caution solidaire) au sein de groupes solidaires (groupes de 4 à 6 personnes). Les femmes obtiennent un crédit limité (3.000 à 25.000 FCFA) de la CP, sans épargne préalable, pour la réalisation de leurs activités rentables.
Le deuxième volet de la CV est éducatif. En effet, on présume que les femmes ont autant besoin de ressources économiques que de formation et d’éducation. Les thèmes identifiés pour les séances de formation se rapportent à des situations que chaque femme vit quotidiennement.
Les résultats attendus pour la première année du projet sont les suivants : 1700 adhérents à la CP qui totaliseraient un volume d’épargne de 68.000.000 FCFA. Quant au volume de crédit, on escompte octroyer 25.000.000 FCFA à la CP et 30.000.000 aux CV (précisément 1.125 femmes membres des CV).
Le projet a débuté en décembre 1996 et sa durée sera de trois ans.
caja de ahorros y de crédito, garantia solidaria, educación, sistema de ahorro y crédito, formación
, Burkina Faso, Luxemburgo, Kaya, Rameldange
L’intérêt du projet « Caisse Villageoise Kaya » réside dans la complémentarité entre deux institutions financières. En effet, nous avons d’une part un excès d’offre d’épargne (Caisse Populaire) ; et d’autre part des femmes rurales de Kaya réunies au sein de Caisses Villageoises.
Il sera intéressant d’étudier dans quelle mesure la mise en place d’une Caisse Villageoise permettra d’équilibrer ces deux tendances.
Par ailleurs, ADA menant déjà un projet de garantie bancaire avec le RCPB, ce nouveau projet permettra d’éclairer sous un autre angle la dynamique de développement mise en oeuvre par le RCPB et ses partenaires.
Pour plus d’informations, contactez-nous.
Documento interno ; Relato de experiencia
ADA=Appui au Développement Autonome, Programme de mise en place d’une caisse populaire et de quarant-cinq caisses villageoises, Kaya et divers autres sites, 1996/08
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