Pour les enfants déchirés par la guerre, la violence et l’exil, ERM cherche des solutions pour guérir, prévenir, éduquer et rééduquer, faire jouer et faire rire
08 / 1997
Depuis 1982, ERM est intervenue au Honduras, Liban, Mexique, Brésil, Bélize, Algérie, Guatemala, Gaza, Croatie, Rwanda, Cambodge, Bosnie et Nicaragua, auprès des populations contraintes à l’exil ou rapatriées lorsqu’elles se sont réinstallées dans leur région ou pays d’origine, ainsi que les déplacés "internes" (nombreux et non pris en charge par le HCR, ils représentent à l’heure actuelle la majeure partie des bénéficiaires d’ERM)avec la volonté d’apporter une réponse globale à leurs problèmes de développement physique et psychologique.
Les équipes, comprenant des volontaires expatriés et un personnel local, sont pluridisciplinaires, elles mettent en place des programmes à moyen et long terme, elles agissent en partenariat avec les représentants des communautés, des associations locales et internationales et chaque fois que cela est possible et que ce n’est pas contradictoire avec les principes d’ERM, elles collaborent avec les autorités de tutelle des réfugiés ou leurs représentants légitimes pour favoriser l’intégration institutionnelle de ces programmes.
Prioritairement ERM vient en aide aux enfants, non seulement parce qu’ils représentent souvent la majorité des populations réfugiées, mais aussi et surtout parce qu’ils sont gravement menacés dans leur développement physiologique, cognitif, affectif et culturel.
1)Avant d’être un réfugié un enfant est d’abord un enfant, un être en développement avec des besoins spécifiques et notamment le besoin essentiel de jouer : "un enfant qui ne joue pas est un enfant qui meurt". A travers le jeu l’enfant réfugié peut retrouver une certaine joie de vivre, surmonter les problèmes du passé, mieux affronter les conflits du moment et se préparer aux tâches de l’avenir. Pour cela ERM favorise l’ouverture d’espaces ludiques où les enfants peuvent, dans un temps protégé et structuré, exercer des activités correspondant à leur âge, explorer toutes les ressources du jeu et développer diverses formes d’expression.
2)L’enfant est aussi un être dépendant des adultes tant dans sa survie que pour apprendre, grandir et devenir un être autonome. La responsabilité des adultes, que partage l’association vis-à-vis de l’enfant réfugié, consiste donc à assurer sa sécurité matérielle et affective, satisfaire ses besoins alimentaires et sanitaires, permettre la tranmission des savoirs, ouvrir des espaces protégés comme autant de champs d’expériences où puisse se déployer l’enfance.
ERM a donc pour doctrine de développer des programmes d’attention globale à l’enfant réfugié prenant en compte aussi bien ses besoins matériels que ses besoins non-matériels. Son action auprès des enfants réfugiés se fonde sur les principes du droit international à commencer par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ainsi que sur les conventions internationales relatives à la protection des réfugiés. S’appuyant sur l’égalité de principe entre les sexes, elle s’attache, dans ses programmes, à la promotion des Droits des femmes qui représentent avec les enfants la majorité des réfugiés. Plus généralement le devoir d’assistance aux réfugiés doit toujours tenir compte de la dignité des individus et communautés, aussi ERM évite de maintenir les réfugiés dans la position d’assistés et d’agir en se substituant aux compétences locales. Le respect et le soutien de la culture des communautés réfugiées ne signifie pas l’acceptation du repli identitaire et se fonde, au contraire, sur l’échange interculturel comme principe de solidarité. Les programmes sont adaptés à chaque situation. ERM met au service des réfugiés des ressources techniques, scientifiques et culturelles appartenant au patrimoine de l’humanité qui permettent d’affronter les effets destructeurs du déracinement. L’association apporte un soutien sans distinction aux populations réfugiées et aux populations d’accueil, elle respecte le principe de neutralité, qui garantit à la fois la crédibilité d’ERM et la perennité des programmes.
Elle favorise la formation en alternance, d’intervenants et de partenaires locaux susceptibles, à terme, d’assurer le fonctionnement des programmes et d’adapter les techniques dans les domaines de l’éducation et de la santé au contexte socio-culturel.En termes de santé mentale, elle n’intervient pas en tant que spécialiste mais en tant que généraliste visant à prévenir et atténuer les effets néfastes du traumatime en donnant un sens à la vie dans l’exil tant dans sa dimension individuelle que communautaire...
Si dès le début de leur intervention, les équipes accordent une importance particulière à la formation et sont attentives à l’intégration communautaire et institutionnelle des programmes développés c’est pour qu’ils puissent se poursuivre ultérieurement sans l’appui technique et financier d’ERM.
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Depuis 1981 les programmes allient santé, nutrition, éducation et formation et au coeur de l’action le jeu.
A. Ollitrault Bernard est membre bénévole d’ERM et fait partie de son conseil d’administration.
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