La Grameen Bank (GB) au Bangladesh est largement reconnue comme un programme très efficace pour réduire la pauvreté. Aussi, de nombreuses demandes de formation, d’assistance technique, voire de soutien financier lui sont-elles parvenues de la part de personnes qui souhaitaient reprendre ses principes dans leur propre sphère de travail. C’est pour y répondre que son président, le professeur Yunus, a créé en 1989 une organisation non gouvernementale (ONG), le Grameen Trust.
Le Grameen Trust vise à :
- soutenir et promouvoir des programmes de type GB pour réduire la pauvreté,
- proposer des formations et de l’assistance technique à des organisations nationales et internationales dans le but de soutenir des « réplications » de la GB,
- publier des informations sur ces « réplications » et attirer l’attention sur les problèmes de pauvreté,
- construire un réseau international de personnes concernées et d’institutions engagées dans le domaine de la lutte contre la pauvreté,
- conduire des recherches et encourager des expérimentations de moyens pour apporter des changements socio-économiques dans la vie des pauvres,
- promouvoir et opérer des services de soins au profit des pauvres,
- organiser et opérer tout projet ou entreprise qui aidera à augmenter l’emploi, les revenus et les capacités de gestion des pauvres.
A l’heure actuelle, le Grameen Trust met en oeuvre des programmes de « réplication », de santé, de recherche sur la lutte contre la pauvreté ainsi que des services informatiques.
Le programme le plus vaste est celui de la « réplication ». Dans ce cadre, le Grameen Trust organise des « Programmes de dialogue » pour les « réplicateurs » potentiels et forme le personnel des projets de « réplication ». Il apporte aussi un soutien financier à des projets sélectionnés et suit leurs performances. Il fournit également une assistance technique et publie du matériel de formation et d’échange d’expériences.
En 1995, le Grameen Trust a organisé treize programmes internationaux de dialogue avec 274 participants de 56 pays, un programme local avec neuf participants et un « Dialogue d’immersion et d’évaluation » aux Philippines en collaboration avec le réseau du pays hôte.
Le Grameen Trust met également en oeuvre des ateliers à thèmes, tels que « la discipline de crédit », « la gestion financière, la programmation, le suivi et l’évaluation, l’informatisation et la viabilité d’une branche », « accroître l’impact ». En 1995, deux ateliers ont été réalisés avec les cadres de dix-huit projets de « réplications ».
Les procédures du Système financier de la Grameen Bank (SFGB) sont essentielles pour la réussite d’une « réplication ». C’est pour cela que le Grameen Trust organise des formations de quatre à six semaines pour en faciliter la maîtrise par les stagiaires. En 1995, 212 personnes de 58 projets provenant de 21 pays ont été ainsi formées. Depuis 1987, ce sont 3 892 personnes au total qui ont été formées.
D’autres formations sont aussi disponibles, telles celles des superviseurs et cadres exécutifs de projets de « réplication » et celles pour l’informatisation des opérations de crédit.
Le Grameen Trust a développé une base de données pour le suivi des projets de « réplication », ce qui lui permet de traiter les informations sur l’avancement de ces projets ainsi que leurs progressions vers l’autofinancement. Il fournit aussi une assistance technique à ces projets. Il participe à la publication de Grameen Dialogue et des matériaux de formation.
En 1992, le Grameen Trust a mis en route une étude d’impact de sept projets de « réplication » dans cinq pays afin de tirer de ces expériences des leçons à partager et de pouvoir présenter des résultats significatifs à l’attention des décideurs nationaux et des bailleurs de fonds.
Le Grameen Trust reçoit des fonds de la Fondation MacArthur, de la Fondation Rockfeller, du FENU, de GTZ, de l’USAID et de la Banque Mondiale pour mettre en oeuvre des programmes de « réplications ». Il fournit à des projets de « réplication » sélectionnés une aide financière pour le lancement (capital de démarrage) et pour l’extension (fonds de croissance). Le capital de démarrage varie de 15 à 70 000 $. 36 projets de 13 pays en ont été bénéficiaires. Le fonds de croissance se situe aux environs de 25 à 150 000 $. 17 projets dans 8 pays y ont eu accès.
Pour les six prochaines années, le Grameen Trust envisage d’apporter son concours à environ sept cents projets pour un montant de cent millions de dollars.
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, Bangladesh,
Microfinances pour le développement : diversité et enjeux des crédits alternatifs
Le Grameen Trust est un schéma typiquement conçu et mis en oeuvre pour passer d’une initiative nationale (micro) à un mouvement mondial (macro).
Le professeur Yunus vise, avec le Sommet du micro crédit qui doit se tenir en février 1997 à Washington, à créer une alliance mondiale qui permettrait de toucher cent millions de familles pauvres d’ici 2005 et de les sortir de la misère. Ce schéma est cohérent, fonctionnel et bien rodé pour absorber un nombre croissant de participants.
Les résultats -taux de réussite et d’échec des « réplications »- sont moins bien connus et évalués. Néanmoins, l’expérience mérite d’être suivie avec une très grande attention.
Presentación de organismo
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