15 ans d’intervention lourde sur la réhabilitation n’ont pas permis de résoudre les problèmes. Le quartier à traiter fait partie intégrante d’une ville, d’une agglomération, d’un territoire qui sont l’objet d’enjeux socio-économiques. Il n’est pas étonnant que l’emploi soit au centre des préoccupations dans la mesure où la population, ici, est plus fragilisée. Face à certains systèmes de relations qui s’établissent dans ces quartiers (système d’assistance, circuit de revente de drogue, vols, etc.), il faut réconcilier l’économique et le social et revaloriser la notion de travail rénuméré.
-Cadre bâti: les interventions ont essentiellement porté sur des actions liées aux politiques du moment (économie d’énergie)sans s’attacher, en profondeur, à la structure et au type de logement, c’est-a-dire à toute une dimension très concrète, très quotidienne de la vie des locataires.
Par ailleurs, le couple démolition/reconstruction renvoie, d’une part, aux attaches "sentimentales" du locataire à son logement (qui est souvent sa seule référence, et il convient d’en mesurer la portée)et, d’autre part, aux crédits investis: la réhabilitation peut coûter plus cher que la construction, sur le long terme.
* Volet social: les aides sociales, y compris l’A.P.L. (Aide personnalisée au logement), ont créé des formes d’assistanat parfois préjudiciable à la prise en charge, par la famille, de sa situation. La personnalisation de l’aide devient enjeu: on en vient à dire "mon A.P.L."; le suivi social est, pour l’instant, mal assuré, sinon mal maîtrisé. Là se situe pourtant l’enjeu décisif si l’on souhaite qu’un ménage puisse "s’en sortir".
De façon plus globale, l’Etat devrait pouvoir s’affirmer suivant deux thèmes de société: la notion d’enfermement social et ce que l’on pourra désigner par "accélération de l’Histoire".
* Pour ce qui concerne le premier champ, l’adaptation aux modes de vie, à la reconnaissance sociale d’un groupe ne doit pas occulter la possibilité, pour certains, de se dégager du groupe, de sortir du quartier. Une difficulté réside dans le traitement de ces sorties possibles et les moyens qui l’accompagnent. Le risque majeur serait de détruire tout espoir de changement, ouvrant ainsi la voie à toutes les violences et à tous les refus.
* "L’accélération de l’Histoire" a conduit les sociétés à vouloir résoudre leurs problèmes sur le court terme. Aujourd’hui, alors que l’avenir se crée dans les quartiers, 28 % des jeunes de moins de 20 ans vivent, en France, dans les banlieues. La société voudrait que tout se résolve sur 10 à 20 ans: il y a là une contradiction de solution impossible dans un monde où les inégalités ne cessent de s’accroître.
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, Francia
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Artículos y dossiers
DIRECTIONDEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DU DOUBS (DDE 25); GROUPE LOCAL EVALUATION DE LA REHABILITATION DU DOUBS, DDE 25 in. LES CAHIERS DE L'AMENAGEMENT, 1992/07 (France), 3
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