Etude de cas d’un projet d’amélioration de la gestion des terroirs villageois -PATECORE- au Burkina Faso

La désertification est le problème écologique majeur des zones arides. Mais si des techniques de lutte ont été mises au point depuis des années, leur adoption par la population locale est rarement satisfaisante. Ce petit ouvrage présente un exemple réussi au Burkina Faso, où le choix de démarches participatives par un organisme public a permis une large mobilisation paysanne au service d’une gestion équilibrée des ressources naturelles.

Le PATECORE est un projet du ministère de l’agriculture burkinabé, mis en place en 1988. Ses animateurs ont su privilégier un dialogue fructueux avec les villageois en leur faisant partager leurs préoccupations sur la gestion de la fertilité du milieu, mais en n’apportant aucune solution toute faite. Les paysans ont été initiés à des méthodes de diagnostic (comme la lecture de photos aériennes), puis ont établi collectivement des programmes de gestion des terroirs menacés, définissant leurs propres priorités, s’organisant pour fournir le travail nécessaire, choisissant et adaptant les techniques les plus appropriées. Grâce à une présence discrète et efficace, collaborant avec des ONG et mobilisant des techniques éprouvées, les animateurs du PATECORE ont réussi à respecter les objectifs particuliers de la population locale tout en poursuivant leur mission. Une idée qui a fait tache d’huile, puisque le nombre de villages concernés est passé de 7 à près de 200 en l’espace de 4 ans !