L’AFIP et le développement rural

Suite à une mise en commun d’expériences organisée lors d’une assemblée générale, les centres régionaux de l’AFIP ont dégagé trois entrées méthodologiques principales dans leur pratique d’animation :

1. La première est exclusivement agricole. Elle part de demandes d’agriculteurs désireux d’adapter leur stratégie d’exploitation aux évolutions de leur environnement et d’intégrer des connaissances sur le contexte local. La limite de cette démarche "agricolo-centrée" consiste en une difficulté d’ouverture vers l’extérieur et de débat avec les non-agriculteurs.

2. La seconde vise à rechercher une forte intégration entre un projet mené par un groupe d’agriculteurs (qui dépasse souvent l’activité de production)et des démarches existantes de développement local. Le poids des agriculteurs peut rester prépondérant, mais celà peut se justifier car, dans de nombreuses régions, les réseaux agricoles sont les plus actifs et les plus structurés du monde rural. Ce type de démarche a été engagé par exemple dans le Finistère, avec un groupe d’agriculteurs désireux d’intégrer leurs projets (de conversion à l’agro-biologie et de création de fermes pédagogiques)dans les dynamiques locales.

3. La troisième est l’approche territoriale. D’emblée, son objectif est de mobiliser divers acteurs du développement autour d’une réflexion concertée devant aboutir à l’harmonisation de projets existants et à la mise en place de nouveaux projets. Une action de ce type a été menée en Haute Saône (voir fiche IFADMR). Après une demande de deux personnes, un diagnostic local a été réalisé, prélude à un travail de mobilisation des acteurs locaux. Cette approche est nouvelle pour l’AFIP, qui a encore peu formalisé ses acquis en la matière, et elle s’avère difficile à faire financer par les bailleurs de fonds institutionnels.