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diálogos, propuestas, historias para una Ciudadanía Mundial

Formes originales d’aide à domicile en Italie

Structure, financement, problèmes humains

Paulette HAEUSLER

07 / 1994

La part des personnes agées dans la population s’accroît rapidement. La pris en charge par les membres de leur famille diminue. Ceci est dû en partie à l’émiettement des ménages, au travail des femmes, ainsi qu’à la demande des intéressés au droit à une vie décente et autonome. La disparité des ressources rend complexe le problème. En Allemagne, 52% des veuves vivent en dessous du seuil de pauvreté tandis qu’en France et en Allemagne, des innovations locales existent sans qu’aucun enseignement n’en soit tiré sur le plan national.

En Italie, au contraire, (ainsi qu’au Royaume Uni)des services se sont multipliés, mais dans une vue plus large et pas seulement pour les personnes agées.

-Les coopératives de solidarité sociale prestataires de services en Italie.

Cette dénomination recouvre toutes les coopératives qui travaillent dans le domaine de la santé et des services sociaux. Leur but: répondre à des besoins non satisfaits: aide aux mineurs, drogués, handicapés, personnes agées... Ces coopératives ont été créées à l’initiative collective des membres ou à l’initiative d’un organisme officiel.

Pour le premier type de coopérative, après l’enthousiasme de la création, vient le besoin de formaliser: le rôle des volontaires, les services fournis, les relations avec les service publics.

Les coopératives créées à l’initiative d’un organisme public sont peu nombreuses. Le risque d’un mauvais fonctionnement de ces coopératives est leur dépendance vis à vis des organismes gouvernementaux ainsi que la mentalité des employés qui ne se sentent pas "coopérateurs".

-Deux exemples de coopératives prestataires de services.

L’IRIS (Institution de Syracuse, Italie): fut créée en 1983 à Syracuse pour les services de soins à domicile, qui n’existaient pas dans la ville, par un personnel professionnel. Son principal problème : l’accès aux financements publics. Aujourd’hui la coopérative a 100 membres. Elle a passé des conventions avec les collectivités locales et son action s’étend sur toute la ville et ses environs. Les soins aux personnes agées sont gratuits ou d’un coût peu élevé.

La COFIAS (Coopérative de Syracuse)fut fondée en 1988 à l’initiative de l"Unité de Service Locale" qui voulait régulariser la situation des personnes qu’elle employait et ne pouvait embaucher. Mais si ce personnel acceptait de créer des coopératives il se considérait comme employé de service public.

Les qualités professionnelles variées du personnel amenèrent la coopérative à fournir des services très divers: centre pour handicapés, transports pour infirmes, réinsertion par le travail, aide à domicile aux personnes agées. La COFIAS céda ses activités à d’autres associations et ne conserva que l’aide aux personnes agées. Ces coopératives créèrent un réseau d’assistance mutuelle.

Les coopératives se multiplient en Italie, principalement dans le Sud. Elles favorisent le travail des jeunes, qui trouvent là une possibilité d’apprentissage pour un travail ultérieur. Elles emploient un nombreux personnel qui se répartit en membres volontaires, volontaires non membres, membres travailleurs (surtout jeunes femmes à mi-temps)et salariés. Dans les coopératives qui s’occupent surtout des personnes agées le travail bénévole représente 46%.

En 1986 ont été recensées 166 coopératives faisant fonctionner 262 centres dispensateurs de services aux personnes agées. Elles employaient 4568 personnes dont 1222 membres volontaires et généraient un Chiffre d’Affaires de 15 milliards de lires. Elles dispensaient leurs services à 21313 personnes dont les 2/3 de personnes agées. Les pays où se développent le mieux les services innovants sont ceux où les prestations proposées ne se limitent pas à l’aide à domicile, mais englobent une aide plus large à la solidarité locale.

Ce phénomène se retrouve en Grande Bretagne avec l’association "Transports communautaires", répertoriée et reconnue par le ministre des transports.

Les organisateurs de transport se sont adaptés à plusieurs groupes sociaux, créant des services à l’échelon local: location de minibus avec ou sans chauffeur bénévole, taxis collectifs, transport de porte à porte. Néanmoins ces service ne peuvent remédier à l’inadéquation globale des services aux personnes âgées.

Palabras claves

salud, condiciones de vida, cooperativa, servicio de proximidad


, Italia, Syracuse

Fuente

Libro

LAVILLE, Jean Louis, CENTRE DE RECHERCHE ET D'INFORMATION SUR LA DEMOCRATIE ET L'AUTONOMIE; CNRS=CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, SYROS ALTERNATIVE, 1992 (France)

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