08 / 1994
Le travail effectué s’inscrit dans le cadre d’une action du CEDAL (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine)visant à mieux connaître les dynamiques propres aux acteurs économiques qui émergent des situations de sans-emploi et de chômage, et identifier les conditions de leur insertion dans l’environnement macro-économique. Il comporte quatre parties : une brève présentation du CEDAL et de l’étude, suivie d’un bilan des premières informations recueillies pour l’Europe - la France en particulier - et pour l’Amérique latine, ainsi que d’éléments de réflexion supplémentaires à la problématique du "passage du micro au macro".
Les informations relatives à chaque continent incluent :
- des éléments théoriques cadrant avec la problématique de l’étude et présentés sous forme de fiches de lecture;
- un recensement des acteurs identifiés et de leurs partenaires financiers sur le plan national ou international, complété pour chacun par des données sur leur statut, leur action ou leur politique.
En annexe sont présentés les questionnaires utilisés pour les enquêtes auprès des organismes d’appui et des créateurs d’emploi. Enquête Europe-France :
Les éléments théoriques proviennent de colloques récents tels que "L’Europe non marchande" (1983), "Mémoire sur la Rencontre de Saint-Sabin" (1990), un ouvrage collectif : "L’autre économie : une économie alternative" (Presses de l’Université du Québec)et de quelques articles de revues. Les textes retenus traitent successivement :
- de la crise actuelle, de ses spécificités, des solutions possibles;
- du renouveau de l’économie sociale, économie située entre l’économie de marché et l’économie publique;
- l’autre économie, appelée sociale, informelle, alternative, selon les pays;
- l’insertion par l’économique et la nécessité de faire face au problème de l’exclusion;
- le rôle des petites entreprises et les obstacles financiers;
- l’insertion par l’économique, élément majeur de l’insertion sociale.
Les informations pratiques émanent soit d’organismes ou de chercheurs, soit d’enquêtes de terrain. Sont cités :
- la Documentation Française (rapport Alphandéry sur les structures d’insertion),
- l’ANCE, avec :
a)un premier dossier sur l’efficacité des politiques d’aide à la création d’activités pour les publics défavorisés, qui a permis de répertorier les aides ou subventions étatiques [-ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs et Repreneurs d’Entreprises), FDIJ (Fonds Départemental pour l’Initiative des Jeunes), BDJ (Bourse Défi Jeunes)], les fonds de garantie de l’Etat [FGIF (Fonds de Garantie pour la création, la reprise ou le développement à l’Initiative des Femmes), "Entreprendre en France", FILOR (Fonds pour l’Installation Locale des Réfugiés), "France Action"], les organismes "d’aide méthodologique au projet" (RILE, CEPAC, CIMADE, "Action pour les femmes");
b)un dossier de presse : "Insertion par l’économique";
c)l’opération ODACE-Solidarité (Opération Détection et Accompagnement de Créateurs d’Entreprise), de l’ANCE (Agence Nationale pour la Création et le développement des nouvelles Entreprises),
- l’IRFED (Institut de Recherche, Formation et Education au Développement, la FPH (Fondation pour le Progrès de l’Homme)et le Crédit Lyonnais.
Les enquêtes de terrain ont été effectués auprès de l’ALDEA (Agence de Liaison pour un Développement Alternatif)et de son réseau (GARRIGUE (première société anonyme coopérative à capital-risque), Coopérative "Autonomie et Solidarité", "Solidarité Emploi", AGORA-Services, les CIGALES (Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne), ainsi que du Syndicat des Chômeurs et de son réseau (Maison Emploi-Solidarité de Saint-Ouen), et enfin de l’EGEE (Entente des Générations pour l’Emploi).
L’interview d’un acteur, créateur d’une micro-entreprise, qui fut un échec et qui évoque les difficultés rencontrées, apporte une note humaine à ces enquêtes.
Enquête Amérique latine :
Les éléments théoriques émanent de l’OCDE (rapports)et de divers articles de revues. Ils sont centrés sur le secteur informel :
- nouvelles approches;
- situation dans les années 80 et 90;
- sens des discours actuels sur ce secteur en Amérique latine;
- expérience de la Colombie;
- activités informelles éclairées par une analyse du contexte africain;
- paradoxes de la "normalisation" de l’économie formelle.
Des informations sont fournies sur les politiques économiques menées par les grands organismes internationaux [FMI [Fonds Monétaire International)], Banque Mondiale, PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), Caisse Centrale de Coopération Economiqe, Banque Interaméricaine de Développement (BID), les relations entre entre d’une part les ONG et les grandes institutions; et d’autre part les ONG entre elles, l’intérêt de structures intermédiaires telles la SIDI (Société d’Investissements pour le Développement International)et la Fondation RAFAD, capables d’assurer la liaison entre les banques traditionnelles et les entrepreneurs du secteur non structuré, l’activité d’organismes tels que le CIDR (Centre International de Développement et de Recherche), "Epargne sans Frontières", le GARD, "Frères des Hommes".
Référence est faite à deux expériences au Mexique : l’une, relatant le maniement de ressources financières entre groupes populaires à travers le FARO; l’autre, traitant des "caisses populaires", sorte de coopératives où les gens peuvent déposer leur épargne qui est utilisée pour le financement de projets locaux.
ONG, creación de empresa, medio urbano, población desfavorecida, población
, América Latina, Europa
Informe
MAIGNE, Serge, CEDAL FRANCE=CENTRE D'ETUDE DU DEVELOPPEMENT EN AMERIQUE LATINE
CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - Francia - cedal (@) globenet.org