Cristiana Tramonte, journaliste, sociologue, travaille en communication populaire avec l’association "Dialogue - Culture et Communication", à Florianópolis, au sud du Brésil.
M - Depuis quand participes-tu à DPH et, pour toi, quel a été son utilité concrète?
J’y participe depuis un an et demi. Le fait de faire des fiches a déjà été utile pour deux raisons. Tout d’abord, il a permis de stimuler la production, la systématisation et la réfléxion sur des événements qui n’avaient jamais été enregistrés. Par exemple, des expériences de communication auprès des paysans: restitutions culturelles, historiques, etc.
Qui est intéressé par la publication de rapports précieux, parce pleins de vie et d’histoire?Qui serait intéressé dans un premier moment, par l’écoute et la considération de ses propres réflexions? Plus encore, qui serait intéressé par la transmission à d’autres de ces réflexions et expériences?
M - Quel est ton apport concret a DPH?
Tout d’abord, nous avons opté pour la transcription de faits et d’expériences qui n’avaient pas été enregistrés. Nous poursuivons dans cette direction, en essayant de contribuer à la diffusion de faits et de la parole de ceux qui ne trouvent pas un espace où ils puissent s’exprimer. Nous pensons contribuer aussi à l’organisation du réseau. Par example, en participant à un réseau régional (comme Cône Sud, où nous nous trouvons localisés)et, à partir de là, en constituant des groupes d’expérimentation DPH. Ou encore en utilizant des donnés de DPH dans les ateliers de formation que nous organisons(journalisme populaire, analyse critique des moyens de communication et de masse,etc). Nous avons aussi l’intention de constituer, à titre expérimental, des groupes de "communicateurs" populaires qui participent à la production de fiches DPH à partir des événements de leur vie quotidienne: occupation de terres, travaux de restitution culturelle,etc. Nous pourrions aider pour la partir informatique (entrée de fiches dans ISIS)et dans les processus méthodologiques de formation à DPH. Nous pourrions non seulement encourager de nouveaux producteurs, mais aussi enregistrer ces processus sur des fiches pour aider à la definition des lignes directives de DPH.
M - Penses-tu que DPH aura un avenir en tant que mise en pratique de la démocratie?
Je pense que c’est là son objectif premier. C’est le domaine propre de l’organisation des producteurs d’information. En dehors de ce contexte, on peut réfléchir comment ces donnés peuvent devenir socialement utiles pour les groupes, mouvements. organismes démocratiques, etc.
M - A ton avis, quels sont les autres apports de DPH?
Essentiellement, il réalise l’articulation des personnes et des groupes autour de la communication et de l’information. Dans le monde actuel, cela est fondamental. Bâtir la modernité que nous voulons, la modernité égalitaire de distribution de richesses sociales et spirituelles...C’est ainsi que l’espace DPH peu devenir dynamique, vivant. DPH peu articuler plusieurs réseaux déjà existants. D’ailleurs, l’échange d’informations peut d’abord se renforcer à l’intérieur des reseaux et ensuite mettre dans les réseaux en rapport les uns avec les autres.
M - DPH a devant lui un champ énorme. Est-il possible de faire quelques choix?
Ces choix devront être réfléchis à chaque moment, en fonction de l’utilization qu’on veut donner aux informations et aux processus de DPH. Ce qui est capital, c’est que nous sommes en train de consolider un instrument important pour reconnaître la voix de ceux qui n’ont pas de voix, même si au début cela se réalise de manière indirecte. Et cela peut avoir une portée mondiale, si nous arrivons à nous développer en tant que réseau. C’est la globalisation à notre manière, selon notre point de vue a nous. N’est-ce pas là une contribution importante à cette fin de siècle?
red de información, informática
, Brasil, Santa Catarina
Entretien réalisée par Marcio Vieira de Souza
Entrevista
SOUZA, Marcio Vieira de, DIALOGO-CULTURA E COMUNICACAO, CEDAL- FRANCE in. LA LETTRE DPH, 1994/05 (France), N°6
Dialogo Cultura e Comunicacao - Rua Dep. Antonio Edu Vieira, nr.65, apt. 204/D, Bairro Pantanal, Florianópolis-SC, BRASIL - Brasil - mvsouza (@) univali.br