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diálogos, propuestas, historias para una Ciudadanía Mundial

Instituer un dialogue au sein de communautés plurielles

04 / 2012

1. Qui instaure le dialogue ? Dans nos fiches (1), il y a essentiellement deux cas de figure : il s’agit soit des autorités publiques qui créent des espaces de dialogue (cf fiches belges sur le Conseil Supérieur du Logement ou les Quartiers d’Initiatives), soit il s’agit du secteur associatif qui initie cet espace de débat. C’est le cas de la plateforme DESC (droits économiques, sociaux et culturels) et des programmes de développement des quartiers urbains au Cameroun.

2. Quels sont les acteurs de ce dialogue ?

a. Plusieurs fiches montrent que ce sont les enquêteurs qui ont sillonné en premier certains quartiers qui sont à la base d’un dialogue avec les populations. Ce sont donc les acteurs du diagnostic local qui sont aussi les initiateurs de dialogue !

b. De manière plus organisée ou systématique, les fiches citent également des réseaux de médiateurs (une équipe pluridisciplinaire a travaillé pour les mutuelles de santé au Cameroun). On peut supposer que ce sont généralement des personnes issues de l’associatif qui deviennent des courroies de transmission entre les populations et les autorités.

c. A plusieurs reprises, ce sont les acteurs-relais locaux qui sont ces courroies de transmission, ayant pour caractéristiques d’être issus des populations locales avec lesquelles on veut entrer en communication. Ils sont porteurs des caractéristiques culturelles des communautés avec lesquelles on veut dialoguer. Ce sont des acteurs de l’interculturel.

d. Enfin, il y a également les volontaires « formés » qui peuvent aussi provenir des communautés locales, mais disposent en plus d’un bagage puisqu’ils sont formés (processus de capacitation des acteurs).

3. Quels sont les critères d’un bon « acteur-relais » ? Au travers des fiches, il apparaît que trois critères sont importants pour que l’acteur relais, formé ou non, puisse correctement jouer son rôle de relais (interculturel) :

a. Critère d’appartenance : il doit être reconnu par la communauté que l’on veut atteindre comme lui appartenant.

b. Critère de représentativité : s’il dialogue au nom d’une communauté locale, il doit en être un représentant accepté, reconnu.

c. Critère de compétence à entrer en dialogue avec les autres membres de la communauté, afin de ne pas confisquer la parole du groupe.

4. Quels sont les lieux du dialogue ? deux formules apparaissent au fil des fiches, mais dans les deux cas, c’est la mixité, la rencontre (interculturelle) qui est un objectif fort de la détermination de ce lieu :

a. Dans un espace spécifique, voire “neutre”, institutionalisé par les responsables politiques dans un esprit de ‘bonne gouvernance’. On peut citer, en Belgique, le lieu où se réunit les acteurs du logement faisant partie du Conseil Supérieur du logement.

b. A l’inverse, dans les lieux de vie des personnes, en leur proposant par exemple des activités pour faciliter la rencontre interpersonnelle. Il ne s’agit plus ici de neutralité, mais au contraire de choisir le lieu qui sera le plus connoté possible pour les personnes à mobiliser.

5. Comment instaurer ce dialogue ? Deux tendances se profilent au fil des fiches d’expérience :

a. Partant des acteurs-relais, issus des échelles de territoire micro, il s’agit de prendre en compte les spécificité des problématiques de chacun.

b. Au contraire, afin que les débat ne s’enlise pas dans des particularismes, voire dans les réflexion ethniques ou communautaires, il faut porter le débat au niveau des problèmes communs.

6. Quand faut-il entrer en dialogue ? Selon le type d’acteur, les réponses sont différentes. S’il s’agit des politiques, on notera qu’il ne faut pas entrer en dialogue avec eux en milieu de projet, mais décider s’il fa ut les impliquer en amont ou en aval de celui-ci. S’il s’agit des personnes, selon les expériences, il est conseillé de les impliquer dès le départ la plupart du temps. Cependant, lorsque l’on travaille avec un public très fragilisé, il est déconseillé de les contacter trop rapidement car il y a un risque d’effet d’annonce qui pourrait les démobiliser rapidement. Cela est dû aux rythmes spécifiques des acteurs avec lesquels on entre en dialogue. Ces rythmes sont à respecter pour que le dialogue se déroule au mieux.

7. Le dialogue, c’est aussi le contraire de la solitude. Dans les fiches belges, il est question de cette notion. Le dialogue entamé avec des publics très fragilisés est aussi un acte de lutte contre la solitude. C’est aussi pour cela qu’il faut être très prudent lorsque l’on entame un dialogue avec ces personnes car elles investissent dans les lieux de dialogue plus qu’un simple espace de bonne gouvernance locale !Le dialogue interculturel (Bruxelles)

1Retrouvez le dossier Bonne Gouvernance en matière d’habitat et de gestion des déchets

Palabras claves

diálogo intercultural, gobernanza


, Bélgica, Camerún

dosier

Bonne gouvernance dans l’habitat et la gestion des déchets au Cameroun et en Belgique

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Vous pouvez retrouver le dossier Bonne Gouvernance en matière d’habitat et de gestion des déchets qui retrace les expériences de gouvernance de projets au Cameroun.

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