Onyango Oloo raconte que la caravane transafricaine de l’espoir a été accueillie à Nairobi par des chants et des danses, de la poésie et des discours sur le thème du changement climatique et sur la nécessité d’agir de la part des gouvernements africains comme du peuple.
Un dimanche ensoleillé à la mi-novembre. Une effervescence des voix des jeunes, pleines d’entrain et énergiques. Trompettes, saxophones et clarinettes étaient unies en parfaite harmonie avec la cadence des bruits de pas des musiciens de la fanfare aux uniformes vert et or. Les drapeaux ougandais, rwandais, burundais et kenyan flottant en tête du défilé pacifique des militants en faveur de la justice climatique à travers les rues de la capitale du Kenya, Nairobi.
Ces animations ont marqué l’escale de la caravane transafricaine de l’espoir à Nairobi le 13 novembre 2011. Organisée par l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) en étroite collaboration avec sa section kenyane, le Groupe de travail sur le changement climatique au Kenya (KCCWG), l’arrivée de la caravane transafricaine de l’espoir et de ses caravaniers sur la terre natale de Wangari Maathai et des athlètes d’envergure internationale était un événement historique haut en couleurs puisque des Kenyans de tout horizon sont sortis pour accueillir les arrivants d’Afrique de l’Est. Les militants faisaient partie de ce voyage des 10 nations à travers le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud pour défendre l’histoire africaine des voies unies pour la justice climatique.
Annette Linda Kagaaga du Forum des ONG environnementales au Rwanda a déclaré : « Nous sommes ici en tant que voie africaine d’Afrique de l’Est. Nous exprimons nos inquiétudes quant aux effets négatifs du changement climatique sur notre droit à l’alimentation. »
Nous avons parlé au poète kenyan Joseph Gitonga et à son ami Nelson Munyuawiki présents au Nairobi’s Central Park, où la population s’est réunie pour accueillir les membres de la caravane avant de rejoindre le défilé en direction du Centre International de Conférence Kenyatta (KICC) pour une cérémonie officielle. Tous les deux se sont exprimés sur la nécessité d’agir en solidarité avec les défenseurs de l’environnement. Gitonga a ensuite présenté un poème passionné en hommage à feu Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel.
Il y a eu une forte représentation des membres de Bunge la Mwananchi (le Parlement du peuple), l’un des plus célèbres mouvements sociaux du Kenya.
Cidi Otieno, élu président de Bunge en août dernier, a indiqué que le mouvement social tendait à exprimer son soutien à la Caravane transafricaine de l’espoir du fait de l’importance d’agir pour remédier aux conséquences néfastes du changement climatique. Eric Omeny, également membre de Bunge, a déclaré : « Bunge est intéressé au militantisme en faveur de l’environnement et nous établissons un lien entre la Révolution Unga – campagne visant à réduire le prix de la farine de maïs et d’autres denrées alimentaires – et la campagne du mouvement plus élargie pour la justice climatique et la sécurité alimentaire. »
Beatrice Karori, membre du Conseil de Bunge la Mwananchi nous a dit : « Je veux adresser un message personnel au gouvernement du Kenya : le temps de la justice climatique est venu ! Nous devons mettre un terme à la violation et à la pollution de l’environnement. Rejoignez-nous en faisant savoir au monde entier que nous devons protéger notre Terre mère. Sans environnement, il n’y a pas de vie. »
Plus tard au KICC, lors de la cérémonie de départ de la caravane du Kenya vers le sud en direction de la Tanzanie, des discours, poèmes, danse, musique et autres prestations étaient organisés face à un mur immense décoré avec des banderoles de l’Ouganda, du Rwanda et du Kenya.
L’évènement principal a eu lieu avec le Groupe de travail sur le changement climatique au Kenya (KCCWG) et ses partenaires financiers Oxfam, Trocaire et Cafod.
Des discours ont été prononcés par John Kioli, président du KCCWG, Leonard Habimana du Burundi et Charles Gahire du Rwanda. Gloria Najjuma du Réseau Action Climat d’Ouganda a lu une déclaration commune avec la PACJA énonçant cinq exigences : les pays développés doivent fournir des ressources financières suffisantes pour s’attaquer au problème des dettes climatiques et pour mettre en Ĺ“uvre leurs engagements ; le réchauffement planétaire doit être maintenu en-dessous de 1,5°C ; le principe de transition équitable (« Just Transition ») doit être renforcé et réalisable; les pays développés devront réduire leurs émissions de 50% d’ici 2017 ; les pays africains doivent prendre des mesures d’atténuation appropriées au niveau national.
Les autres intervenants étaient Ali Dawood Mohamed, Secrétaire permanent du Ministère de l’Environnement et des Ressources Minérales, Mme Sibongile Mabasa, diplomate de haut rang du Haut Commissariat de l’Afrique du Sud et le Professeur Philip Kaloki, député, qui a prononcé le discours d’ouverture au nom de l’invité d’honneur Kenneth Marende, Président de l’Assemblée nationale du Kenya, qui n’a pu être présent du fait d’autres engagements.
Mithika Mwenda, coordinateur de la PACJA, a également délivré un message éclairant aux membres de la caravane et leurs militants kenyans.
Outre ces discours, deux performances culturelles ont été remarquées :
Sylvester Ole Mpusya, un jeune musicien kenyan d’origine Maasaï qui est également pasteur, a interprété de façon magistrale des chansons socialement engagées sur la justice climatique en kiswahili et en anglais, inspirées de son propre vécu dans la forêt de Mau, principal château d’eau du Kenya, récemment menacée par les activités destructrices des politiques corrompues par le secteur privé et les accapareurs de terres.
Achieng’ Abura, l’une des divas les plus célèbres du Kenya et une écologiste avertie, a charmé ses auditeurs au cours de sa prestation pour célébrer et défendre la Terre mère.
La cérémonie a pris fin avec la levée officielle du drapeau de la caravane par le Professeur Kaloki.
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COP17- El cambio climático y las luchas populares
L’article a été traduit par Annabelle Rochereau.
Il est disponible en anglais Trans-African climate caravan hits Nairobi
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