español   français   english   português

dph is part of the Coredem
www.coredem.info

dialogues, proposals, stories for global citizenship

Besoin d’air frais ? Essayez les plantes

Mohamed Larbi BOUGUERRA

05 / 1994

Pour le Dr William Wolverton, ancien chercheur à la NASA, le formaldéhyde est partout dans les locaux modernes. Il provient des mousses d’isolation, des contreplaqués de la literie, des tapisseries synthétiques, des serviettes en papier, des emballages du supermarché..Quant au benzène, affirme ce savant, on le trouve dans la fumée du tabac, les encres et les détergents. Les photocopieurs, les ordinateurs et les imprimantes laser tout comme les solvants utilisés dans les bureaux émettent des produits organiques volatils. De plus, si la maison ou le bureau sont énergétiquement efficients, l’air extérieur ne viendra pas remplacer ces composés volatils. Une solution radicale pour éliminer ces polluants affirme le savant américain: les plantes tropicales. Les découvertes du Dr Wolverton sont les retombées d’une recherche initiée par la NASA. A l’intérieur du Skylab, l’Agence américaine avait identifié plus de 100 produits chimiques volatils émis par les matériaux synthétiques formant la capsule spatiale. Wolverton devait montrer au début des années 80 que les plantes étaient capables de purifier l’air contenant du xylène, de l’ammoniac, du benzène...Ses travaux ont pris encore plus d’importance quand la NASA envisagea de construire une structure sur la lune capable d’entretenir la vie. Le moyen d’y parvenir de façon continue est de créer un environnement terrestre c-a-d "des plantes, des microorganismes. La nature en somme" conclut Wolverton. Il montrera que le palmier dattier nain est très efficace pour éliminer le xylène, que le palmier lady est un champion de l’élimination de l’ammoniac, que le phylodendron oreille d’éléphant débarrasse du benzène et de l’ammoniac tout comme le lierre du diable. D’autres plantes sont d’excellents purificateurs de l’air tels le figuier pleureur, la fougère de Boston, le palmier areca, le lis de la paix...Les microorganismes présents sur les feuilles et autour des racines sont capables aussi de dégrader les polluants. Ces plantes suppriment aussi les bactéries, les spores et les moisissures . De plus, le type de bactéries qu’une plante favorise autour de ses racines peut grandement contribuer à cette dégradation. Lr Dr Wolverton s’est attaché à trouver des plantes faciles à entretenir et peu attaquées par les insectes. Elles sont généralement originaires de la forêt tropicale humide. Plantées en vase clos, elles ont démontré leurs aptitudes à purifier l’air de divers polluants. Elles sont aujourd’hui largement utilisées et le Dr Wolverton a fondé une société commerciale pour les vendre et anime diverses associations pour populariser ses découvertes. Dans sa maison du Missouri, elles prolifèrent et servent aussi comme épurateurs des eaux usées. Il va même jusqu’à dire qu’à l’avenir, on réalisera que les plantes, grâce aux ions négatifs et à diverses substances qu’elles émettent, contribuent à notre bien-être psychologique et mental.

Key words

pollution, biodiversity, appropriate technology, environmental protection


, United states

Comments

Quelle belle démonstration de la nécessité de préserver la biodiversité que ces travaux du Dr Wolverton! Ce travail montre, une fois de plus, les richesses de la biodiversité dans les pays tropicaux et l’intérêt vital que l’Humanité a à les protéger car fantastiques sont les propriétés des plantes qui restent encore à découvrir! Mais gare aux pièges! Certains risquent de dire- à la lecture de ce travail- que la Nature a de telles capacités d’épuration qu’il ne faut guère gêner l’industrie par le problème de la pollution et que les scientifiques finiront toujours par trouver les solutions appropriées.

Notes

Titre original : "Need an air freshener? Try plants"

Source

Articles and files

RAVER, Anne in. THE NEW YORK TIMES, 1994/02/13 (ETATS UNIS), 1994/02/13

legal mentions