1- Le contexte rural burundais.
Dans la perspective de développer son agriculture et en accord avec le P.N.U.D, le Burundi a entrepris de vastes "Programmes Spéciaux de Travaux Publics" (PSTP)avec le Bureau International du Travail (B.I.T). A l’origine de ces PSTP, il y a l’existence de 3 problèmes en milieu rural:
- Un problème démographique: 95% des 5 millions de Burundais vivent de l’agriculture et se concentrent sur les hauts plateaux et les collines arables. La densité varie de 400 à 1000 hab/km2, ce qui explique la superficie réduite des exploitations (1,8 ha par famille en moyenne).
- Un problème foncier: la croissance de la population génère une forte pression foncière: pour y faire face, les paysans mettent en valeur de nouvelles terres de moins en moins fertiles. Résultats: dégradation des forêts primaires et du couvert végétal, réduction de la superficie boisée, érosion causée par les pluies, baisse des rendements et appauvrissement du module alimentaire, disparition des pâturages et des déchets végétaux destinés à engraisser les sols.
- Un problème de production agricole: l’exploitation est de si petite taille qu’elle ne s’apparente plus qu’à une base vivrière étroite sans possibilité d’intensification.
2- Perspectives des "Programmes Spéciaux de Travaux Publics".
Ils ont pour but la regénération et la conservation des sols: fertilisation des collines, mise en valeur intensive des vallées, reboisement de protection, lutte anti-érosive, aménagement des marais, etc. Ils ont aussi pour but d’intensifier la production par l’amélioration des intrants (engrais, semences, produits phytosanitaires)
3- Les politiques agricoles et alimentaires.
Elles vont de pair. Elles ont pour but d’augmenter la production vivrière, d’accroître les revenus grâce aux emplois créés par les PSTP, de favoriser l’accès à une nourriture diversifiée et de réaliser des infrastructures routières.
Entre 1980 et 1985, le secteur rural n’a reçu que 20% des investissements nationaux. Le programme pilote PSTP coincide avec le 3ième Plan (1978-1982): seulement 62% des fonds prévus ont été investis, dont 60% provenait des aides extérieures. Raison invoquée: la faible rentabilité et capacité d’absorption des projets ruraux poussent les investisseurs vers des secteurs plus rentables, comme l’agro-industrie. Il existe donc un décalage entre le niveau des besoins et les investissements consacrés, souvent trop faibles à cause de la pression des bailleurs de fonds.
rural development, farming technique, countryman farming, nutrition, handicraft, commercialization, demography, employment, family, training, development project, tontine, transport, tradesman, collective equipement, coffee
, Burundi, Muranovya, Bukeye, Mbuye, Kiganda
La politique agricole et alimentaire n’est pas l’objet principal de cet ouvrage. Cependant, il offre un certain nombre de données sur les superficies reboisées, les pistes et routes réalisées pour l’acheminement des biens et sur les mesures d’intensification de l’agriculture. Le café, le thé et la banane sont les principaux produits qui assurent des revenus aux paysans. Le livre informe beaucoup plus sur le travail et son intensification en milieu rural.
Book
GUICHAOUA, André, BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL (B.I.T), 1987 (SUEDE)
CECOD IEDES - 162 rue Saint Charles, 75015 Paris, FRANCE. Tel 33 (1) 45 58 48 99 - Fax 33 (1) 45 57 31 69 - France