Une contribution au passage du cercle vicieux de la pauvreté et du manque d’éducation à un cercle vertueux basé sur l’émergence du besoin d’apprendre comme valeur positive.
2000
Le projet Espoir (project Hope) vise à rendre accessible l’enseignement à des enfants de milieux pauvres en Chine en leur permettant d’aller à l’école et en évitant qu’ils la quittent prématurément. Un des buts de ce programme est, en encourageant l’éducation des enfants de milieux pauvres, de briser le cercle vicieux que l’on peut résumer ainsi : plus l’environnement socio-économique des enfants est difficile, plus leur "besoin d’apprendre" est refreiné ; et plus le besoin d’apprendre des enfants est refreiné, moins le niveau d’éducation général est élévé, ce qui contribue à la reproduction des situations difficiles. Ainsi le projet Espoir sponsorise des enfants entre six et seize ans qui sont sélectionnés principalement sur des critères sociaux, les critères de mérite intervenant surtout pour décider du maintien d’une aide à un enfant au cours de sa scolarité. La pression financière doublement pesant sur leur famille est ainsi allégée. En effet, il ne faut pas oublier qu’outre la dépense intrinsèque que représente le fait d’envoyer son enfant à l’école, il enlève une main d’oeuvre à la maison, qu’il s’agisse d’aider au ménage, de s’occuper des frères et soeurs, voire de participer aux travaux d’agriculture. L’aide financière perçue du projet Espoir incite ainsi de nombreuses familles à laisser leurs enfants à aller à l’école. On constate aussi des effets psychologiques et sociologiques sur l’environnement des enfants et les enfants eux-même qui sont propices à une valorisation du "besoin d’apprendre". Tout d’abord, la perspective d’une éducation rentrant dans l’horizon du pensable, les parents y voient une opportunité pour leurs enfants, pour qu’ils puissent "devenir quelque chose". Comme de plus on accorde traditionnellement une grande valeur à l’éducation en Chine, il est difficile pour des familles qui peuvent bénéficier d’un soutien financier de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. En outre, la "bourse" valorise l’enfant aux yeux de ses parents et de son entourage et l’encourage lui-même de se dédier avec plus d’énergie à ses études. Ainsi s’instaure un cercle vertueux centré sur la reconnaissance du besoin d’apprendre des enfants qu’on peut résumer comme suit : le projet Espoir crée une aura sociale qui révèle le besoin des enfants d’étudier. Par les aides financières accordées par le projet, la possibilité est donnée aux enfants de répondre à ce besoin en allant à l’école. S’en suit un intérêt général plus grand pour l’éducation. L’aura sociale du projet espoir grandit et contribue ainsi à populariser de plus en plus l’éducation dans les régions pauvres : la demande d’éducation est accrue et en réponse le projet y développe de plus en plus l’éducation élémentaire. Bien sur, l’impact du projet Espoir n’est qu’un parmi de multiples facteurs (comme par exemple la structure sociale, la situation économique, le sexe etc.) influant sur le"besoin d’apprendre" des enfants. Mais il a le mérite d’apporter un influx extérieur qui au minimum contribue à ce que les situations présentes n’empirent pas et permet dans certaines situations la rupture du cercle vicieux "pauvreté / manque d’éducation" et son replacement par un cercle vertueux dynamisé par la valorisation de l’éducation.
young person, poverty, access to education, development project, NGO, enrolment in school
, China
Cette fiche a été rédigée dans le cadre du Pôle de médiations entres les villes européennes et chinoises. Ce pôle est piloté par l’Aitec, Association Internationale de Techniciens Experts et Chercheurs, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris - Tél : 01 43 71 22 22 - Fax : 01 44 64 74 55 - aitec@globenet.org - www.globenet.org/aitec
Colloquium, conference, seminar,… report
QIANG, Li; JIANWEI, Deng, Hope Project and the Children's Need for Study, 20 p