Besoin de clarification des rôles et conciliation des intérêts : la réserve de Dja au Cameroun
02 / 1999
La Réserve de faune de la chasse du Dja fut créée le 25 Avril 1950 par arrêté du haut Commissaire de la République Française au Cameroun. La réserve du Dja fut confirmée en tant que réserve par les textes subséquents du service des Eaux et Forêts (Ministère de l’Agriculture)et par le Ministère du Tourisme.
Le statut de la réserve est défini par décret 12 Avril 1993. La réserve de faune du Dja est érigée en réserve de Biosphère le 15 Décembre 1984. Par lettre d’accord du 1er Octobre 1984, la Présidence de la République a accepté l’inscription de la réserve sur la liste du patrimoine mondial en raison de la richesse et de la diversité de ses écosystèmes. Sur le plan de la tenure foncière, la réserve de la faune du Dja est une forêt domaniale faisant donc partie du domaine privé de l’Etat.
En dehors du projet ECOFAC qui intervient au sein de la réserve, on a :
* L’UICN (Nertlands Commitee for the World Conservation Union)est une ONG Néerlandaise dont l’objectif central est de promouvoir la conservation des forêts tropicales humides par l’utilisation équilibrée et durable de la terre et des forêts, afin de mettre un terme au processus rapide de déboisement et aux autres formes d’attentes à la dégradation de l’environnement. L’UICN était installé au Congo d’où elle aurait eu à déménager de suite de la guerre civile, et serait entrain de s’installer au Cameroun dans la réserve du Dja.
* Le conservatoire national.
Leur collaboration n’est pas sans nuages ; les litiges sur la gestion de la réserve opposent même s’ils ne sont en principe qu’au stade de la lutte d’influence ECOFAC/Conservatoire et ECOFAC avec les autres organismes habilités à travailler dans la Réserve.
Le litige " ECOFAC/Conservatoire national " oppose deux logiques. L’Etat qui n’accepte pas de se départir de ses attributions en matière de gestion de la Réserve et le projet ECOFAC chargé par accords de l’assumer. Il s’agit donc là d’un conflit de pouvoir.
L’autre objet de litige probable sur la gestion de la Réserve opposera sans doute le projet ECOFAC à l’UICN tant il est vrai qu’à l’heure actuelle, l’évolution entre les deux structures semble se dérouler en concurrence. Etant donné l’arrivée récente de l’UICN dans la Réserve. Il est prématuré d’avancer plus d’éléments sur ce litige qui, reste en gestation et si rien n’est fait, pourra se développer.
Il faudrait en fin impliquer les populations locales dans les entreprises de conservation pour qu’elles en fassent leurs. A ce niveau, il ne suffit pas que les garde-chasse du projet ECOFAC soient originaires de la région. Il faut amener les populations à saisir leurs intérêts dans l’entreprise de conservation. Pour cela, il faut mettre en place une organisation et des procédures de participation réelles et efficaces.
State and civil society, UE ACP cooperation, ecosystem, management of natural resources
, Cameroon
Les partenaires au niveau de l’Etat et des organismes internationaux doivent s’entendre et respecter les conventions qu’ils ont signé. Les compétences et les droits de chacun des organismes intervenant dans la région, doivent être clairement définis et éviter de donner à l’opinion le spectacle de la rivalité et de la concurrence.
Il convient d’apprécier, au moment de répartir ces responsabilités :
a)La diversité enjeux.
b)Les groupes d’intérêts nationaux et étatique autour de la réserve.
c)Le fait que la réserve soit à long terme une ressource stratégique d’où l’intérêt international qui lui est porté peut se heurter à des préoccupations de souveraineté d’un Etat qui par ailleurs a besoin de l’aide de la coopération internationale pour se développer.
Alors comment trouver le juste milieu ?
Enquête auprès des intervenants.
[Fiche produite dans le cadre du débat public "Acteurs et processus de la coopération", appelé à nourrir la prochaine Convention de Lomé (relations Union Européenne/Pays ACP). Lancé à l’initiative de la Commission Coopération et Développement du Parlement Européen et soutenu par la Commission Européenne, ce débat est animé par la FPH.]
Inquiry
CANADEL (Centre d’Accompagnement de Nouvelles Alternatives de Développement Local) - BP 3799 Yaoundé. CAMEROUN. Tél. : (237)221 31 40 / 200 38 74 - Fax : (237) 220 55 20 - Cameroon - www.canadelcam.org - contact (@) canadelcam.org