08 / 1997
L’Organisation Mondiale du Tourisme, conjointement avec le World Travel and Tourism Council et le Conseil de la Terre publie une adaptation au domaine du tourisme de règles et de normes de nature à faire du tourisme un instrument mondial de durabilité dans les 8 années à venir.
Le document est sponsorisé par Inter-Continental Hôtels and Resorts. Précédé par une préface en 9 langues, dont le japonais, l’arabe, le russe et le chinois, il veut engager un processus grâce auquel l’industrie touristique deviendrait un instrument d’accès à la durabilité pour la planète. Le document est présenté sous une forme très didactique, faisant alterner les schémas et tableaux, les actions à entreprendre d’urgence et les exemples concrets déjà réalisés dans le domaine en question. Après une rappel sommaire des réalités planétaires en matière de démographie, de consommation d’énergie, de nourriture, le document s’adresse successivement aux gouvernements et à leurs ministères, puis aux sociétés de tourisme et de voyages pour énumérer les 9 priorités indispensables à chaque catégorie afin de concrétiser l’apport de l’industrie touristique aux changements durables dont la planète et ses habitants ont besoin pour assurer aux générations à venir des conditions de vie meilleures que celles subies par de nombreuses communautés humaines, lorsqu’elles sont, volontairement ou non, devenues populations d’accueil touristique. Le document se termine sur un appendice comportant plusieurs conventions internationales, la liste de quelques organismes internationaux déjà engagés dans des actions pouvant servir de références, et une bibliographie de textes et de publications diverses.
tourism, alternative development, development policy, international law
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Ce document est très séduisant en ce qu’il démontre que l’industrie touristique pourrait contribuer de façon considérable à l’amélioration de la vie sur terre, dans un respect actif des populations et de leur environnement naturel et culturel. Il suffirait en effet de mettre tout cela en oeuvre pour changer le monde, compte-tenu des potentialités des gouvernements et de l’industrie touristique, et de leur importance économique. Une première remarque : la France est complètement absente des projets en cours, des exemples donnés, et de la bibliographie, malgré sa place de premier pays récepteur mondial de tourisme. Triste réalité, ou lacune regrettable de la part des rédacteurs anglophones ? La deuxième remarque est, malgré l’optimisme latent, le côté irréaliste ou carrément cocasse de certaines propositions : donner l’exemple de telle compagnie aérienne qui encourage son personnel à se rendre à l’aéroport par des moyens non-polluants escamote singulièrement la responsabilité des compagnies aériennes en matière de pollution aérienne. On quitte ce document avec l’impression d’un beau rêve à portée de la main. Il appartient aux Nations Unies et à leurs pays membres de manifester la volonté nécessaire pour prendre les dispositions juridiques indispensables pour faire de ce rêve une réalité. Il y a encore de beaucoup de travail pour les petits lobbies de protestation contre le tourisme de masse avant qu’ils ne soient relayés par les législations qui s’imposent.
Internal document
OMT=Organisation Mondiale du Tourisme; WTTC=World Travel and Tourism Council; Conseil de la Terre, Agenda 21 for the Travel and Tourism Industry - Towards Environmentally Sustainable Development, OMT/WTTC/Conseil de la Te, 1997 (ESPAGNE); Ce document se réfère au texte de l'Agenda 21 publié à l'occasion du Sommet de la Terre à Rio en 1992
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