Une Conférence tenue sur le thème de la Biodiversité et du Tourisme a défini les bases d’un tourisme durable, en vue d’une présentation du texte à la Conférence de Bratislava et à la Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Après plusieurs attendus reconnaissant à la fois l’importance économique du secteur touristique, sa relation à l’environnement, mais aussi son impact négatif dans plusieurs domaines, et la fragilité de certaines régions du monde, les 18 pays et les 10 institutions internationales et allemandes représentées ont publié une déclaration en 20 points destinés à poser les bases d’un tourisme durable au regard de l’environnement, de l’économie, et de la vie sociale et culturelle, conformément aux principes et aux engagements présents dans la Convention sur la Diversité biologique. On lit que toutes les mesures doivent être prises pour protéger l’intégrité de l’écosystème et de l’habitat. Que des actions doivent être menées pour éviter et réparer les dommages causés par le tourisme, ainsi que pour assurer la préservation de l’eau et et le traitement des eaux usées, pour prévenir la pollution, pour encourager l’utilisation de moyens de transport non motorisés, et pour mettre en place les mesures législatives adéquates tout en encourageant le secteur privé à appliquer des codes de conduite respectueux de l’environnement. Une coopération locale, nationale et internationale est indispensable. Le public doit être informé. La planification touristique doit tenir compte de ces impératifs. Une vigilance sera exercée sur l’artisanat, ainsi que sur l’utilisation faite des animaux et des plantes. Les caractéristiques écologiques de chaque région seront préservées. Si nécessaire, les activités touristiques seront restreintes. Une attention particulière sera portée aux zones fragiles comme les côtes et les montagnes.
Les démarches nécessaires seront faites pour que la Déclaration de Berlin soit soumise à la 4è Conférence de Bratislava, ainsi qu’à l’Assemblée Générale des Nations Unies, afin que le tourisme durable apparaisse dans le programme à venir de la Commission pour le Développement durable, pour s’adapter aux objectifs de l’Agenda 21. Les projets de développement touristique soumis aux membres signataires devront respecter les orientations de la Convention de Berlin. La France figure parmi les 18 pays qui ont élaboré celle-ci, aux côtés de 6 organisations internationales, dont l’Organisation Mondiale du Tourisme.
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On a là un nouveau texte pour traiter du tourisme durable, cette fois adressé aux organismes et ministères orientés sur les questions d’écologie, dont 8 pays européens, et destiné à remonter jusqu’aux instances de l’ONU. L’importante panoplie des textes déjà rédigés s’enrichit d’un nouveau document qui engage cette fois les organisations déjà compétentes en matière d’environnement. On peut espérer que la somme de ces textes finira par entrainer de véritables changements dans les pratiques touristiques. On constate seulement une fois de plus que les différents médias, dont ceux spécialisés dans le tourisme, pourtant présents en grand nombre au Salon du Tourisme de Berlin à la veille duquel s’est, à dessein, tenue la Conférence Internationale du la Biodiversité n’y ont pas fait allusion.
Internal document ; Original text
International Conference of Environment Ministers on Biodiversity and Tourism, BERLIN Declaration : Biological Diversity and Sustainable Tourism, International Conference, 1997/03/08 (Allemagne)
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