02 / 1998
KASSOGNAH, village situé à 50 Km de Conakry la capitale de la Guinée fait certainement partie de ces villages oubliés par les autorités nationales dans la mise en oeuvre du développement de leur pays.
Ainsi, du défunt régime jusqu’à la deuxième République, aucune autorité nationale ou ONG n’est venue au secours de ces braves populations. Le village est presqu’une île, balayé par l’avancée d’un bras de l’Océan Atlantique qui l’enclave à sa traversée par l’absence d’un pont. 2, 5 Km le sépare de la route nationale 1 avec ses 956 habitants dont 502 femmes.
L’activité principale que les populations mènent est l’agriculture mais avec l’avancée de l’eau, les rendements baissent régulièrement et se posent aussi des problème de salivisation des sols.
Face à toutes ces menaces, les habitants du village ont compris que c’est à eux de prendre l’initiative pour sortir de leur situation. Ainsi, le pont d’accès effondré depuis 14 ans a été reconstruit avec la main d’oeuvre et le génie local sans aucune aide extérieure pour permettre l’accès à la route nationale et les autres pistes de production. Ainsi, le groupe d’initiative s’est érigé en association villageoise.
Le deuxième lot de travaux engagé par ces mêmes populations est la construction avec les moyens du bord de deux digues pour arrêter l’avancée du lac et la salivisation des terres. Selon les prévisions, la réalisation de ces infrastructures permettrait de disposer sur deux plaines cultivables 56 et 72 hectares que pourraient utiliser les autres villages de la Préfecture.
agriculture and environment, sustainable development, disadvantaged population, State and civil society, mobilization of the inhabitants
, Guinea
La situation à Kassognah fait, malheureusement, que ses populations sont contre les autorités du pays. Il revient à l’association pour le développement de Kassognah (ADKA)constituée en Septembre 1997 de prendre en compte les préoccupations de ces populations. Mais il faudra associer d’autres partenaires (techniciens et autorités)pour prétendre réaliser certaines infrastructures ne serait-ce que pour leur viabilité et leur résistance dans le temps comme des ponts, des digues.
Cette fiche a été réalisée au cours de la rencontre à Dakar qui a réuni en février 1998 des habitants, des élus, des techniciens des villes de onze pays d’Afrique (Ouest et Cameroun).
Entretien avec FODE, Soumah
Interview
CREDETIP (Centre de Recherche pour le Développement des Technologies Intermédiaires de Pêche) - B.P. 3916 Dakar SENEGAL - Tél. : (221)821.94.62 - Fax : (221)821.94.63 - Senegal - credetip (@) sentoo.sn